Le « tabagisme ultra-passif » expose au risque de diabète

04 mars 2016

Vous connaissez bien évidemment les ravages du tabagisme passif. Mais connaissez-vous le tabagisme ultra-passif (autrement nommé « de troisième main »). En fait, il s’agit de l’exposition aux résidus de fumée se déposant en couches de poussières sur toutes les surfaces comme les meubles… Un phénomène qui n’est pas sans danger. Selon des chercheurs américains, il augmenterait le risque de développer un diabète de type 2.

Il est reconnu que, sans être une cause unique, le tabagisme actif est un facteur de risque d’apparition du diabète. Un risque 2 à 3 fois plus élevé que chez les non-fumeurs. Plusieurs études ont par ailleurs confirmé ce lien pour les fumeurs passifs. Mais alors, qu’en est-il du tabagisme « ultra-passif » ?

Le Pr Manuela Martins-Green et son équipe de l’Université de Californie ont mené – comme bien souvent – leur expérience sur des rongeurs. Ainsi, ils ont pulvérisé de la fumée de cigarette dans les cages desdits animaux. Ensuite, certaines souris ont été réintroduites dans leur « habitat » tandis que d’autres ont rejoint des pénates vierges de toute fumée.

Résultat, les souris exposées au tabagisme de troisième main ont présenté une augmentation du stress oxydatif et ont développé une résistance plus sévère à l’insuline. Bref, deux mécanismes qui marquent la survenue d’un diabète de type 2.

Les enfants en première ligne

Les enfants semblent particulièrement vulnérables au tabagisme ultra-passif. Les bébés rampent en effet souvent sur les tapis et portent à la bouche des objets exposés à la fumée. Pour vous (et les) prémunir de ce tabagisme de troisième main, pas de mystère. Il suffit de dire adieu définitivement à la cigarette.

  • Source : Université de Californie, 2 mars 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche –Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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