Le téléphone portable au volant, c’est décidément dan-ge-reux !

15 juin 2001

Le fait de téléphoner en conduisant multiplie par quatre les risques d’accidents… Une étude réalisée en 1997 au Canada, par les Dr Donald Redelmeier et Robert Tibshirani, l’avait déjà montré. Quatre ans plus tard, leur travail fait référence dans le domaine de la sécurité routière. Il n’a pourtant pas plu à tout le monde. Et notamment aux opérateurs de télécommunications !

Certaines compagnies n’ont en effet pas hésité à détourner leur travail. Elles sont allées jusqu’à affirmer qu’il n’était pas plus dangereux de téléphoner en conduisant que d’écouter la radio ou de bavarder avec un passager !

Cette thèse ne tient évidemment pas la route ! Dans le Canadian Medical Association Journal, Redelmeier et Tibshirani disent pourquoi. Et ils s’insurgent. Sur un mode poli certes, mais de façon très nette. « Nous regrettons de ne pas avoir mieux expliqué dans notre article original que cette multiplication par quatre du risque n’était pas calculée en fonction de la situation idéale où le conducteur ne fait l’objet d’aucune distraction. Le fait de téléphoner au volant est nettement plus dangereux que toute autre distraction que l’on peut avoir dans une voiture ».

Avec le recul, ils déclarent même avoir sous-estimé les dangers des téléphones cellulaires au volant ! Et selon eux, leur interdiction serait plus que jamais justifiée…

  • Source : Canadian Medical Association Journal, 28 mai 2001

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