Le « Tour » des greffés

12 octobre 2011

Un tour de Bretagne à vélo. Près de 800 km en 6 jours. Cette performance, qui paraîtrait conséquente pour tout un chacun, est celle à laquelle s’attaquent 45 coureurs amateurs qui ont en commun, d’avoir bénéficié d’une greffe d’organe ! Partis hier de Nantes, ils n’auront de cesse de prouver l’importance du don d’organe, et de montrer qu’après une telle opération, le receveur peut continuer de vivre pleinement.

Il était 8 heures ce mardi 11 octobre, devant le CHU Laennec de Nantes. Le soleil était à peine levé, mais tous étaient déjà sur la ligne de départ. Sous une arche gonflable, les 45 cyclistes se sont élancés pour un périple qui en 6 jours, va les mener de la Cité des Ducs de Bretagne à Rennes, en passant par Vannes, Lorient, Brest, Lannion et St-Malo. Plus de 100 km par jour pour relier ces villes bretonnes, toutes impliquées dans le don ou la greffe d’organes. Dans le peloton il y a des Bretons (bien sûr !) mais également des représentants d’autres régions. Et même d’autres pays puisqu’on y trouve huit Italiens, deux Belges, un Anglais… Organisé par le collectif d’Associations Militant pour la Greffe et le don d’Organes en Bretagne (AMIGO Bretagne) ce « Tour de Bretagne cycliste des greffés » est une première en son genre.

Sensibiliser au don d’organe

Il y a 21 ans, André le Tutour, aujourd’hui Président de la Fédération nationale des greffés du foie et d’AMIGO Bretagne, apprenait qu’il souffrait d’une maladie auto-immune. Une greffe de foie lui a sauvé la vie. « J’ai pu continuer à vivre normalement, voir grandir mes filles et mes petits enfants » nous a-t-il expliqué. Et c’est sous cet angle que la manifestation cycliste entend évoquer le don et la greffe. Une greffe peut permettre de vivre, et pas seulement de survivre. De faire des projets, de travailler mais aussi donc, de faire du sport…

Le don dans la pratique

La loi de bioéthique prévoit que si une personne n’est pas inscrite au registre des refus, elle peut être considérée comme un donneur potentiel. En juillet 2011 plus de 80 000 personnes étaient inscrites sur ce registre, de sorte que toutes les autres pouvaient donner. Dans les faits cependant, en cas de mort cérébrale c’est la famille qui doit donner (ou non) son accord pour le prélèvement. « Si un individu souhaite faire don de ses organes après sa mort, il est donc important qu’il en fasse part à ses proches » indique André le Tutour. Vous pouvez également affirmer votre volonté de devenir donneur d’organes en demandant gratuitement votre carte de donneur. Il suffit pour cela, de cliquer ici.

Des animations, des manifestations… de la sensibilisation

Tout au long de la semaine si vous vous trouvez en Bretagne-vous pourrez,vous aussi, participer à la fête. Sur le parcours, des « arrêts citoyens » auront lieu entre les villes étapes. Le but : discuter avec le public des dons et de la réussite de la greffe.

Les clubs cyclos se relaieront tout au long du trajet pour accompagner les greffés dans leur « randonnée » (ce n’est surtout pas une compétition). Dans les centres hospitaliers, des cérémonies d’hommage aux donneurs rappelleront « la beauté du geste citoyen »… Enfin toute la semaine, des bénévoles tiendront des stands d’information dans les grandes surfaces, sur les lieux de collectes de sang, sur les marchés, à la gare SNCF de Rennes…

Pour connaître les étapes, les villes « arrêts citoyens », participer aux animations ou à la grande fête prévue ce dimanche 16 octobre à Rennes, consultez le site www.france-adot.org.

  • Source : Interview d’André le Tutour, 10 octobre 2011 ; www.france-adot.org, consulté le 11 octobre 2011

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