Le travail contre la lombalgie chronique ?

22 octobre 2018

Restez en activité ! Voilà le conseil de l’Assurance-maladie pour vous éloigner du risque de lombalgie chronique. Laquelle recommande une activité physique régulière bien sûr, mais aussi le maintien de votre travail, quitte à demander un aménagement de poste.

Au mois de novembre, l’Assurance-maladie lancera son deuxième volet sur l’effet thérapeutique du travail contre la lombalgie, un an après sa campagne « Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement ».

« Le maintien de l’activité professionnelle – ou la reprise au plus tôt du travail dans des conditions adaptées – est l’un des éléments clés pour éviter la chronicisation. »

« Je ne sais pas si le travail c’est la santé, mais ne pas travailler est un facteur de risque de mauvaise santé ! », atteste à ce sujet le Pr Bruno Fautrel, chef de service Rhumatologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. En effet, « le chômage impacte négativement les habitudes de vie, (…) et l’activité physique des personnes qui le vivent (…) ». Une fragilité conséquente dans le cadre de la lombalgie si les arrêts de travail se prolongent dans le temps.

Au travail malgré les symptômes

L’objectif donc, faire en fonction de « la capacité à travailler du patient », plus que « son incapacité à exercer certains actes de son activité professionnelle ».

Premier point, la consultation chez le médecin généraliste, professionnel chargé de rassurer le patient. « En l’informant de l’évolution favorable de la lombalgie commune et de son absence de gravité, il lutte déjà contre le risque de chronicisation. » Ce rendez-vous est aussi l’occasion « d’expliquer au salarié qu’il n’est pas utile d’attendre la disparition complète des symptômes pour reprendre le travail ».

« Les exigences physiques, le climat social, les perceptions de la douleur et la gestion de l’incapacité au travail » sont souvent mis en cause dans les reprises de travail tardive. Et donc dans la chronicisation du mal de dos. Pour éviter que les épisodes de lombalgie ne se répètent dans le temps, il s’agit de repérer ces facteurs psycho-sociaux dès « la 2e semaine d’évolution du trouble ou d’emblée en cas de lombalgie récidivante ».

Un suivi de près

Selon la Société française de Médecine du Travail (SFMT), lorsque la reprise est difficile, le suivi repose sur quatre points :

– « Informer le travailleur en arrêt de l’intérêt de solliciter une visite de pré-reprise précoce, même si la reprise n’est pas envisagée dans un futur proche » ;
– « Organiser un échange précoce (après 4 semaines d’arrêt), avec l’accord du travailleur, entre le médecin traitant et le médecin du travail et éventuellement, le médecin conseil » ;
– « Échanger rapidement, avec l’accord du travailleur, avec le chef d’entreprise ou ses représentants, si un aménagement de la situation de travail ou un retour progressif au travail est envisagé » ;
– « Dialoguer, dans les cas complexes, avec les acteurs du maintien à l’emploi. »

Enfin, n’oublions pas l’option du temps partiel thérapeutique, « un outil qui permet aux patients de reprendre confiance dans le monde du travail, dans leur capacité à travailler, notamment pour les métiers relativement physiques ».

  • Source : Assurance maladie, le 19 octobre 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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