Le « trou de tête », un danger méconnu du breakdance
11 octobre 2024
Le breakdance pourrait cacher un danger insoupçonné pour ses adeptes. Selon une étude publiée dans le BMJ Case Reports, les breakdancers seraient exposés à un risque de malformation du crâne, surnommée le « trou de la tête tournante » (headspin hole en anglais) ou « bosse du breakdance ». Une affection sans gravité, mais disgracieuse.
Les breakdancers sont particulièrement sujets aux blessures en raison de la complexité et des exigences physiques pour réaliser leurs mouvements. Si les entorses, les foulures et les tendinites sont courantes, des blessures plus graves à la tête et au cerveau, comme les hématomes sous-duraux, ont également été rapportées.
Mais dans la pratique du breakdance, une figure, particulièrement impressionnante, ne serait pas sans risques. Le « headspin » est un mouvement dans lequel le danseur ou la danseuse se tient en équilibre sur la tête tout en tournant le long de l’axe vertical de son corps. Ainsi, la pratique prolongée peut entraîner une perte de cheveux et une irritation du cuir chevelu… et peut-être davantage.
Une tumeur du cuir chevelu…
Dans le British medical Journal, des chercheurs rapportent le cas d’un homme d’une trentaine d’années, pratiquant le breakdance depuis plus de 19 ans et souffrant d’une « tumeur au cuir chevelu ».
Malgré l’apparition d’une bosse sur son crâne et une perte de cheveux, il a continué à enchaîner les figures jusqu’à ce que la protubérance grossisse de manière significative et que son cuir chevelu ne devienne trop douloureux.
Un scanner a révélé un épaississement de la peau, des tissus et du crâne autour de la bosse, sans signe d’une potentiel pathologie, comme un cancer. Après l’ablation chirurgicale de la protubérance, le patient a pu retrouver une vie sociale normale « sans avoir à dissimuler son problème sous une casquette », notent les auteurs.
Bien que cette étude ne rapporte qu’un cas isolé, les auteurs soulignent l’importance de reconnaître les affections chroniques du cuir chevelu chez les breakdancers. Ils suggèrent que l’intervention chirurgicale pourrait être un traitement efficace.