Le VIH/SIDA poursuit son funeste chemin
22 novembre 2005
Avec 40 millions de séropositifs et trois millions de morts, l’année 2005 bat tous les records. L’OMS et l’ONUSIDA ont publié hier leur rapport conjoint sur le VIH-SIDA. La situation est préoccupante, malgré des progrès en Afrique et aux Caraïbes.
Le Kenya tire son épingle du jeu, avec un taux d’infection à VIH de 7% en 2003, loin du pic des 10% dans les années 1990. La maladie recule également au Zimbabwe parmi les femmes enceintes, où le taux d’infection est passé de 26% en 2003 à 21% l’année dernière.
Les Caraïbes de leur côté ont le privilège d’être la seule région au monde à ne pas avoir enregistré une hausse des infections à VIH. “Nous sommes encouragés par les résultats obtenus dans certains pays“, a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Encouragés, mais pas satisfaits. Le SIDA tue toujours, et de plus en plus.
Plus de 500 000 enfants sont morts en 2005. Et 40,3 millions de personnes vivent aujourd’hui avec la maladie. Une augmentation de 7,5% par rapport à 2003, soit plus de 3 millions de nouveaux séropositifs pour l’année 2005 ! Principalement en Afrique Subsaharienne, qui comptabilise à elle seule 65% des infections à l’échelle mondiale. Une hécatombe qui pousse Peter Piot à demander “un accroissement de la portée des programmes de prévention du VIH de toute urgence“.
La bataille contre le VIH/SIDA souffre clairement d’un manque de moyens. Seuls 1 million de femmes et d’hommes ont aujourd’hui accès aux trithérapies dans les pays les plus touchés par le fléau. Des pays qui, en plus, doivent faire face à un défi de taille qui alimente l’épidémie : enrayer le cocktail mortel des drogues injectables et du commerce du sexe.