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© Zen Designer 1997/shutterstock.com
Prendre un médicament qui n’a aucun effet sur le trouble que vous souhaitez apaiser, voire qui n’a même aucune vertu thérapeutique, mais qui pourtant vous soulage : « voilà la définition d’un traitement et donc de l’effet placebo », relaient les spécialistes de l’Inserm. Un effet notamment observé « dans la prise en charge de douleurs, qu’elles soient faibles ou sévères, ou dans celle des nausées ».
Comment se fait-il qu’une gélule vide ou qu’un peu de vitamine C puisse atténuer les maux de tête et courbatures d’un patient grippé ? « Ce phénomène repose sur des mécanismes psychologiques mais aussi biologiques », poursuivent les chercheurs.
Il se trouve que le cerveau sécrète des hormones du bien-être. Dans le détail, « des expériences d’imagerie ont montré que leur administration déclenche des modifications de l’activité cérébrale et conduit à la production de molécules favorables à notre sentiment de bien-être, comme des endorphines ou de la dopamine ».
Un effet hormonal qui fonctionne aussi du fait de « la confiance que l’on place dans son médecin et de l’empathie de ce dernier ». Des points associés « au rituel thérapeutique » et plus particulièrement au relationnel qui « crée un environnement propice au soulagement ».
Les patients présenteraient-ils des particularités les rendant plus ou moins sensibles à l’effet placebo ? « L’optimisme, leurs expériences passées et l’attente qu’ils placent dans le traitement prescrit jouent également un rôle » dans la survenue de cet effet. Et la génétique a-t-elle son mot à dire ? « Il n’est pas exclu que des caractéristiques génétiques, par exemple au niveau de gènes impliqués dans le fonctionnement du système dopaminergique, conduisent certaines personnes à réagir davantage au placebo. »
L’effet placebo est si probant que les médecins se posent la question de prescrire des molécules neutres. « Jusqu’ici, on invoquait des raisons éthiques : prescrire un placebo sans le dire, c’est un peu mentir au patient. Toutefois, des travaux récents indiquent que l’effet placebo s’observe aussi chez des patients informés : si un médecin explique pourquoi il prescrit un tel traitement et comment il va agir au niveau cérébral, ses patients pourront en retirer les mêmes bénéfices que s’ils n’étaient pas au courant, voire davantage ! », concluent les chercheurs de l’Inserm.
Source : Inserm, le 27 décembre 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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