L’électronique pollue notre sommeil

09 février 2015

Et si, au-delà des écrans, l’électronique était l’ennemie de notre sommeil et de notre horloge biologique ? Selon des médecins norvégiens, plus un adolescent utilise un appareil type ordinateur, téléphone mobile, lecteur mp3… en cours de journée, moins il dort la nuit suivante.

Le Dr Mari Hising et son équipe de Bergen (Norvège) ont travaillé à partir de l’étude épidémiologique baptisée Norwagian youth@hordaland Study et réalisée en 2012. Hordaland étant un comté norvégien situé dans le centre-ouest du pays.

 

Au total, 10 000 jeunes de 16 à 19 ans ont participé à ce travail. Ils ont été interrogés sur leur rapport aux objets électroniques : PC, tablettes, téléphones mobiles, consoles de jeux, télévision. Qu’utilisent-ils le plus ? Combien de temps et à quelles périodes de la journée ? En parallèle, ils ont également répondu à des questions portant sur leur sommeil. En termes de qualité et de quantité.

 

Il ressort de ce travail que les consoles de jeux sont particulièrement populaires chez les jeunes garçons. Tandis que les filles passent plus de temps sur leur smartphone et sur leur PC, pour écouter de la musique ou pour discuter sur les réseaux sociaux. Au niveau du sommeil, ces jeunes rapportent avoir besoin en moyenne de 8 à 9 heures par nuit. Un cap que peu atteignent…

 

Pas d’écrans dans la chambre

Et pour cause : celles et ceux qui consacrent par exemple plus de 2 heures par jour à envoyer des mails ou à tchatter sont trois fois plus nombreux à dormir moins de 5 heures par nuit que ceux qui y passent moins de temps ! Les chercheurs montrent en effet que l’utilisation des appareils électroniques en cours de journée tend à allonger la période d’endormissement.

 

Ces produits stimuleraient le système nerveux. Dans compter que la luminosité qu’ils émettent pourrait interférer et dérégler notre horloge biologique, calée sur le système nuit-jour. En conclusion, les chercheurs insistent essentiellement sur le fait de chasser les écrans de la chambre. Que ce soit la tablette, le smartphone ou la télévision bien sûr.

  • Source : British Medical Journal, 2 février 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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