L’endométriose, maladie féminine et taboue

08 mars 2021

Elle touche environ 10% des femmes et reste pourtant mal connue. Parfois très douloureuse et pouvant provoquer l'infertilité, l'endométriose est diagnostiquée en moyenne 7 ans après son apparition. Alors cette année encore, du 8 au 15 mars, plusieurs associations se mobilisent pour mieux faire connaître cette maladie 100% féminine.

Règles douloureuses, douleurs lors des rapports sexuels, douleurs pelviennes, lombaires, pour déféquer ou pour uriner… Voilà les principaux symptômes de l’endométriose. Certaines femmes en ressentent certains, plus ou moins fort, d’autres les subissent tous, mais pas forcément en même temps, et d’autres encore ne développent aucun symptôme… Face à un tableau clinique si hétérogène, il n’est donc pas rare que l’endométriose soit diagnostiquée très tardivement, en moyenne 7 ans après l’apparition des premiers symptômes… pour celles qui en ont.

En dehors des douleurs parfois invalidantes et de l’impact sur la qualité de vie, l’infertilité est une autre conséquence de l’endométriose, cette maladie causée par la migration des tissus de l’endomètre en dehors de l’utérus. L’endométriose crée un environnement qui peut compromettre la fécondation. Avec les anomalies de l’ovulation, c’est la cause d’infertilité la plus fréquente chez les femmes. Pour celles qui sont asymptomatiques, il n’est d’ailleurs pas rare que la maladie soit découverte à l’occasion d’un bilan d’infertilité.

Information et appels aux dons

« Parmi les facteurs de risques identifiés dans la littérature (…) : un faible poids de naissance, des menstruations précoces, un faible indice de masse corporelle et des cycles menstruels courts (moins de 24 jours) », précise l’Inserm. D’autres facteurs potentiels sont en cours d’étude : une haute taille, une consommation d’alcool et de caféine, une sensibilité de la peau au soleil… « Environ 1 200 articles par an sont produits par les chercheurs du monde entier pour faire avancer les connaissances sur cette pathologie », ajoute l’Inserm, qui fait lui-même partie des acteurs engagés dans la recherche.

Il y en a d’autres, comme la Fondation pour la Recherche Médicale qui a contribué à la création de la Fondation de la Recherche sur l’Endométriose (FRE), « première fondation dédiée à la recherche sur l’endométriose » née en janvier 2021, à l’initiative d’ENDOmind, l’une des associations qui œuvrent pour l’information et la prévention de l’endométriose. En cette semaine européenne de l’Endométriose (jusqu’au 15 mars), la FRE lance un appel aux dons pour financer la recherche. C’est aussi le cas de l’association Info-Endométriose (en partenariat avec l’Inserm) et d’EndoFrance, qui organise également une série d’événements en visio-conférence pour informer sur la maladie.

  • Source : EndoFrance, Info-Endométriose, ENDOmind, Inserm, consultés le 2 mars 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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