L’érection matinale lève le voile sur ses mystères

26 janvier 2015

Les « matins triomphants », comme les surnommait joliment Victor Hugo, sont une réalité connue de tous les hommes. Pourtant, beaucoup de questions restent en suspens. Comment expliquer ces érections qui surviennent au réveil sans excitation d’aucune sorte ? Faut-il s’inquiéter de leur absence ? Eléments de réponse.

Pour mieux comprendre l’érection matinale, il faut rappeler les mécanismes physiologiques de l’érection. Contrairement à une idée répandue, quand le sexe est au repos, cette flaccidité est un phénomène actif : des stimuli nerveux maintiennent les muscles lisses à l’intérieur du pénis contractés, empêchant ainsi le sang de venir le faire gonfler.

Paradoxalement, la rigidité du pénis est due au relâchement de ces muscles lisses qui laissent alors affluer le sang en masse dans le sexe. Pour qu’une érection survienne, il faut donc que les messages biochimiques qui maintiennent fermées les vannes qui régulent l’afflux sanguin disparaissent. C’est notamment le cas la nuit, lors des phases de « sommeil paradoxal ». D’où la survenue d’érections nocturnes, en dehors de toute caresse ou de toute rêverie érotique.

Les érections matinales sont le prolongement direct des érections nocturnes. Purement réflexes, elles vont être plus facilement perçues si le dormeur se réveille durant une phase de sommeil paradoxal. Elles seront à l’inverse moins ressenties par les hommes ayant des rythmes de sommeil décalé (décalage horaire, travail nocturne). Ceux prenant des somnifères qui perturbent les cycles de sommeil y seront également moins sujets. En dehors de ces cas, une absence totale d’érection matinale peut être le signe d’une dysfonction érectile, surtout si elle s’accompagne d’une diminution de la qualité des érections lors des rapports sexuels.

  • Source : Erection mode d’emploi, Dr Ronald Virag, Les Editions Clément, 118 pages, 9,99 euros

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc- Edité par : Vincent Roche

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