Les agrumes, c’est bon aussi pour les reins!

17 octobre 2013

Pamplemousses et citrons sont bien pourvus en naringénine. ©Phovoir

Des chercheurs britanniques ont identifié de nouveaux bienfaits à la naringénine, une molécule présente à l’état naturel dans les pamplemousses et les citrons. Elle serait particulièrement efficace contre la formation de kystes rénaux.

La naringénine est un flavonoïde bien connu des scientifiques. Jusqu’ici, cette substance était plutôt réputée pour ses vertus cardiovasculaires. Dans le British Journal of Pharmacology, le Pr Robin Williams et son équipe de l’Université de Londres (Royal Holloway) montrent qu’elle exerce aussi un effet protecteur sur les reins.

D’après les scientifiques, cette substance intervient sur l’action d’une protéine –PKD2 – en cause dans la maladie polykystique du rein. Egalement appelée polykystose rénale, cette affection correspond à un trouble génétique qui provoque la formation de nombreux kystes dans les reins. C’est la plus fréquente des néphropathies héréditaires. Elle serait responsable de 8% à 10% des insuffisances rénales terminales.

Les scientifiques ont travaillé à partir d’une lignée cellulaire sur laquelle ils ont déclenché la formation de kystes. Ils ont ensuite ajouté de la naringénine avant d’observer une diminution du taux de PKD2, ce qui a empêché la survenue des kystes. Les auteurs précisent qu’une « étude est actuellement en cours pour mieux comprendre l’action de ce flavonoïde au niveau moléculaire. Ce travail nous en dira également davantage sur le rôle de la protéine PKD2 ».

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : British Journal of Pharmacology, 3 octobre 2013 - Collège universitaire des Enseignants de Néphrologie, site consulté le 7 octobre 2013

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