Les aliments ultra-transformés mauvais aussi pour le cœur
30 mai 2019
Ekaterina Markelova/shutterstock.com
Les aliments ultra-transformés révèlent régulièrement de nouveaux effets néfastes sur notre santé. Cette fois, une étude française démontre l’impact de ces produits sur le risque accru de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs.
Soda, confiseries, barres chocolatées, plats préparés… les aliments ultra-transformés ont déjà une réputation – méritée – de produits néfastes pour notre santé. Désormais, au risque accru de dyslipidémies, de surpoids, d’obésité, de cancer, de symptômes dépressifs et de troubles fonctionnels digestifs, il faut ajouter celui de maladies cardiovasculaires.
Une étude menée par des chercheurs français* a permis d’établir ce nouveau lien entre cette catégorie d’aliments et des effets sur le cœur. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont inclus plus de 100 000 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2018) dans ce travail.
Maladies coronariennes et cérébro-vasculaires
« A l’entrée dans l’étude, la consommation alimentaire habituelle a été évaluée grâce à des enregistrements de 24 heures répétés (6 en moyenne par participant) portant sur 3 300 aliments et boissons différents », expliquent les auteurs. Résultats, « au cours du suivi, cette consommation s’est révélée être associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, en particulier de maladies coronariennes et de maladies cérébro-vasculaires ».
Impossible d’établir un lien de cause à effet par cette étude observationnelle. Toutefois, celle-ci va dans le sens des récents travaux soulignant les méfaits de ces aliments sur la santé. Les recommandations nutritionnelles publiées cette année par Santé Publique France conseillent de limiter leur consommation et de privilégier celle d’aliments bruts ou peu transformés.
A noter : La consommation d’aliments ultra-transformés est en nette augmentation, à tel point qu’elle représente désormais plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux.
*de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université Paris 13 et du Cnam au sein de l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle EREN