Les antibiotiques, ces faux-amis !

19 septembre 2001

Alors que seulement 10% des rhino-pharyngites relèvent d’une antibiothérapie, l’expérience montre qu’elles représentent pratiquement le principal motif de prescription d’antibiotiques dans un grand nombre de pays ! Dont la France, en particulier…
Pourquoi cela ? Les rhino-pharyngites sont dans la plupart des cas d’origine virale. Alors certes, les médecins n’ignorent pas que les antibiotiques sont sans effet sur les virus. Pourtant, ils les utilisent parfois pour éviter que des bactéries ne viennent surinfecter le malade. Néanmoins, la fréquence de ces complications est trop faible (entre 5% et 8%) pour expliquer ou justifier le recours quasi systématique à l’antibiothérapie.

En fait, ces prescriptions seraient souvent dues à une pression… de la part des malades. Ou plutôt des parents, dans le cas des infections infantiles. Ils sont en effet pratiquement 30% à attendre presque “systématiquement ” une prescription d’antibiotiques.

Dans ces conditions, le médecin doit expliquer, éduquer les patients sur l’inutilité… et les risques de ces traitements. En retour, c’est aux parents d’écouter ces conseils. Ils éviteront à leur enfant de prendre inutilement des médicaments qui ne sont pas dénués d’inconvénients. En particulier des réactions allergiques ou l’apparition de résistances qui pourraient plus tard se révéler lourdes de conséquences.

  • Source : Journal of the American Medical Association, 11 septembre 2001

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