











Accueil » Famille » Grossesse » Les anticoagulants dans les fausses-couches à répétition ? Inutiles !
Le Dr Stef P. Kaandorp, du Service de gynéco-obstétrique à l’hôpital universitaire d’Amsterdam (Pays-Bas) en a fait la preuve la semaine passée, à la Nouvelle-Orléans. Ce type de démonstration est assez inhabituel, les chercheurs tendant plutôt à traquer la preuve que telle ou telle intervention est justifiée…
Mais l’information est d’importance. « Plus de 50% des fausses-couches à répétition restent inexpliquées. D’où l’habitude prise par certains confrères de prescrire à ces femmes soit de faibles doses d’aspirine -à titre anticoagulant- soit de l’héparine. »
Pour évaluer convenablement le rapport bénéfice-risque de ces pratiques, Kaandorp et ses collaborateurs ont mis en place une étude dans les règles. Une cohorte de 364 femmes de 18 à 42 ans, qui avaient toutes vécu au moins deux fausses-couches inexpliquées avant la 20ème semaine de grossesse, a été randomisée en double aveugle, en trois groupes distincts. La prise en charge en a ensuite été assurée pendant tout la durée de la grossesse – ou jusqu’à une éventuelle fausse-couche – soit par de l’aspirine, soit par de l’aspirine associée à de l’héparine, soit par un placebo.
Les résultats ont été sans appel. « Nous n’avons relevé aucune différence significative entre les femmes de ces trois groupes. Nous avons compté 54,5% de naissances parmi les femmes traitées par l’association aspirine/héparine, 50,8% dans le groupe traité avec de l’aspirine seule et 57% dans le groupe placebo. » Sans surprise également, la fréquence des effets secondaires –essentiellement cutanés – à été plus élevée dans les deux groupes traités.
Source : de notre envoyé spécial au 51ème congrès de l’ASH, La Nouvelle-Orléans, 5-8 décembre 2009.
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