Les bienfaits du sport, gravés dans la Loi de santé
18 mars 2015
La natation fait partie des activités sportives préférées des Français… actifs. ©Phovoir.
Les activités physiques et sportives (APS) sont (enfin) considérées comme un outil de santé publique, en France. Cette reconnaissance figure dans un amendement au projet de loi relatif à la santé en discussion actuellement au Parlement.
« La politique de santé doit prendre en compte le développement du sport ou d’activités physiques à tous les âges », est-il mentionné dans l’amendement AS1477 tout juste adopté par l’Assemblée nationale. Ce texte a été porté par la député (PS) de Seine-Maritime Valérie Fourneyron. C’est également elle qui fut à l’origine du plan Sport – Santé – Bien-être d’octobre 2012, alors qu’elle dirigeait le ministère des sports entre mai 2012 et mars 2014.
« La pratique d’une activité modérée (au moins 3 heures par semaine) ou d’une activité intense (au moins 20 minutes trois fois par semaine) diminue ainsi de 30% le risque de mortalité prématurée », précise cet amendement. Avec en outre l’amélioration du bien-être émotionnel et physique ainsi que de l’estime de soi.
Prévention primaire et secondaire
Les auteurs ajoutent que « l’activité physique est primordiale en prévention primaire des maladies cardiovasculaires mais également en prévention secondaire. Elle intervient également dans le traitement de la dyspnée au cours de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elle joue un rôle fondamental pour éviter le gain de poids et elle réduit le risque de certains cancers (colorectal, sein, endomètre, poumon, prostate). ». C’est simple, elle n’a que des avantages à condition de bénéficier d’un encadrement médical, en cas par exemple d’une reprise d’activité, à, partir de la quarantaine ou de la cinquantaine ».
En conclusion, cet amendement rappelle que « les enjeux de santé publique attachés à l’activité physique sont nombreux » :
- promouvoir les recommandations générales d’activité physique, en sensibilisant les populations selon leur condition, sexe et âge ;
- lutter contre la sédentarité par une concertation élargie incluant l’aménagement de l’espace urbain et des moyens de transport ;
- informer les professionnels des secteurs sportifs et médicaux, ainsi que les relais institutionnels des pouvoirs publics et de l’éducation, des liens entre l’activité physique, la santé et le bien-être ;
- sensibiliser les patients aux bénéfices de l’activité physique et définir avec eux le programme leur convenant le mieux, tout en développant de nouveaux moyens pour l’accompagnement et la prise en charge de cette activité physique, et mieux coordonner les dispositifs (centre de rééducation, cabinets de kinésithérapie, salles de sports, locaux associatifs).
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Source : Assemblée nationale, site consulté le 18 mars 2015
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon