Les chenilles processionnaires : un danger à signaler pour mieux protéger

14 février 2025

Les chenilles processionnaires du pin et du chêne représentent un véritable enjeu de santé publique en France. Ces insectes, reconnaissables à leur déplacement en file indienne, sont loin d'être inoffensifs : leurs soies urticantes peuvent provoquer des réactions allergiques sévères, tant chez l'homme que chez les animaux domestiques. Pour s’en prémunir, un site permet de signaler leur présence.

Les chenilles processionnaires sortent au printemps et sont à l’origine de réactions inflammatoires urticantes parfois graves. Elles possèdent en effet des poils urticants qui sont en fait des soies détachables. « La pénétration de de ces soies urticantes dans la peau ou dans les muqueuses entraîne la libération d’un venin composé de différentes molécules responsables de réactions toxiques », explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire.

Ces poils peuvent notamment produire des effets sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), sur les yeux (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire). Et un contact direct n’est pas forcément nécessaire puisque ses poils se détachent et sont transportés sous l’effet du vent.

Pour éviter de développer ce type de réaction, il est en outre conseillé de :

  • ne pas s’approcher et de ne pas toucher les chenilles ou leur nid ;
  • se tenir à distance des arbres porteurs de nids. Il s’agit des chênes et des pins. On croise majoritairement la chenille processionnaire du pin dans le sud, le centre et l’ouest de la France entre janvier et mai. Quant à celle du chêne, elle se trouve plutôt dans le nord-est, la région parisienne et le nord-ouest de la France entre avril et juillet ;
  • porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt ou près d’arbres infestés ;
  • éviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade ;
  • prendre une douche en cas de suspicion d’exposition aux chenilles ;
  • appeler le 15 en cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire…).

Un site pour signaler leur présence

Pour faire face à cette menace, une Plateforme de Signalement a été créée par Atlasanté. Son principe est simple : permettre à chacun de signaler la présence de ces chenilles ou les symptômes liés à un contact. Ces signalements sont ensuite analysés par un réseau d’experts coordonné au niveau local, départemental et national.

Une gestion raisonnée plutôt qu’une éradication

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’objectif n’est pas d’éliminer totalement ces espèces qui font partie de nos écosystèmes. Chaque signalement est étudié au cas par cas par un référent local qui détermine la meilleure réponse : destruction d’un nid si nécessaire, mesures préventives, ou parfois simple surveillance.

Ces signalements contribuent à :

  • enrichir la recherche scientifique ;
  • cartographier précisément les populations ;
  • suivre leur évolution face au changement climatique ;
  • protéger efficacement la santé publique.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur signalement-chenilles-processionnaires.atlasante.fr.

  • Source : signalement-chenilles-processionnaires.atlasante.fr - Anses

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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