











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Les cosmétiques bientôt surveillés comme les médicaments…
Depuis des rougeurs bénignes jusqu’à des convulsions… Comme les médicaments, les cosmétiques ont leurs effets indésirables. Face à un marché en pleine expansion, la mise en place d’un véritable système de “cosmétovigilance” est particulièrement attendue…
Elle est d’ailleurs prévue par la loi sur la politique de santé publique datée du 9 août 2004. Plus précisément par son article L5131-9, selon lequel “tout professionnel de santé ayant constaté un effet indésirable susceptible d’être dû à un cosmétique doit en faire déclaration sans délai à l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de santé (AFSSaPS)“.
Actuellement, les moyens destinés à encadrer le marché des cosmétiques reposent sur le principe de l’autocontrôle des industriels. Parfois en concertation avec l’AFSSaPS, comme ce fut le cas récemment avec le retrait du marché du baume corporel pour nourrissons Vicks Babybalm. Puis de deux cosmétiques contenant de la vitamine K1, Ekyced et Auriderm.
Depuis décembre 2003, ces deux produits anti-rougeurs ont fait l’objet de 12 notifications d’effets indésirables. Ces derniers étaient caractérisés notamment par des eczémas qui survenaient entre 5 jours et 3 semaines après la première application. Principales victimes : des personnes qui venaient de subir de petites interventions esthétiques. L’une d’elles a dû être hospitalisée et 2 cas d’eczéma généralisé ont été constatés !
Ces deux exemples rappellent à point nommé que les cosmétiques ne sont pas dénués de risque, voire de danger. La loi du 9 août va donc renforcer leur surveillance. La tâche s’annonce immense, étant donnée la diversité des produits et substances qu’ils renferment. Une simple bombe de laque contient jusqu’à 268 substances chimiques… dont une majorité n’a jamais été testée.
Source : AFSSaPS -Vigilances, bulletin n°25-, La Revue Prescrire, Mars 2005, Tome 25, n°259
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.