Les dangers du « fen-phen »

29 septembre 1998

Deux modérateurs d’appétit utilisés dans le traitement de l’obésité, la fenfluramine et la phentermine peuvent quand ils sont pris ensemble – d’où l’expression fen-phen – constituer un grave danger pour les vaisseaux pulmonaires et léser les valves cardiaques en provoquant un excès de sérotonine dans le sang. C’est ce que viennent d’expliquer des chercheurs du Collège de Pharmacie du Massachusetts au 8ème Congrès international sur l’Obésité qui se tenait à Paris.

La sérotonine est un neurotransmetteur indispensable au fonctionnement du cerveau. On la trouve également dans le plasma et les plaquettes sanguines, et elle participe aux mécanismes de la coagulation. Or, la prise de fen-phen supprime le mécanisme de régulation du taux de sérotonine dans le sang. Si la fenfluramine a été retirée du marché en 1997 aux Etats-Unis, la phentermine y est toujours disponible (alors qu’elle ne l’est pas en France) et son association à d’autres substances peut aussi être dangereuse. C’est le cas de certains antidépresseurs mais aussi de certains produits contre le rhume qui sont en vente libre ou de préparations amaigrissantes à base de plantes.

On ne soulignera jamais assez les dangers que peut faire courir l’automédication inconsidérée ni à quel point il est important de signaler tout traitement en cours à son médecin. On ne soulignera jamais assez à quel point il est important de signaler tout traitement en cours à son médecin.

  • Source : Impact Quotidien n°1133

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