











Un soleil timide était au rendez-vous. Pour ne pas geler sur place, mieux valait se lancer dans une heure de marche nordique, accompagné par Grégory ou Virgile, deux coachs spécialisés dans cette activité. « La marche nordique permet une remise en forme en douceur, adaptée à la condition physique de chacun, du sédentaire au grand sportif » nous explique Grégory. « C’est une activité harmonieuse, qui fait aussi travailler le haut du corps. Et grâce à l’usage des bâtons, elle est également moins traumatisante pour ceux qui ont des problèmes de dos ou d’articulations. »
Nordique ou non, la marche est l’affaire d’Alain Devillers, président de l’Association du Nord de la France des Insuffisants respiratoires (ANFIR). Opéré d’une tumeur au poumon en 1988, il a non seulement cessé tout tabagisme, mais également pratiqué la marche pendant 5 heures par jour, durant 2 ans et demi ! « Au début je ne faisais que 2 km en une heure, mais j’ai récupéré de l’endurance, et cela m’a remis d’aplomb. »
La place des proches
Parmi les participants, beaucoup sont venus en couple, ou entre amis. Un aspect que prend en compte l’ANFIR, à l’image de son vice-président Christian Berveglieri. « Ma femme est décédée l’an dernier, avec un poumon en moins » nous a-t-il confié. « Et quand dans un couple, il y a un insuffisant respiratoire, il est important de ne pas faire sentir au malade qu’il est malade. De ne pas tout faire à sa place. Cela ne favorise pas son autonomie, bien au contraire. Et puis, il faut tout faire pour garder le sourire, aussi… Quant aux personnes seules, il est essentiel qu’elles connaissent les associations auxquelles elles peuvent s’adresser. Cela leur permet de ne pas rester isolées. »
La BPCO, une maladie multi-facettes
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) a été l’une des ‘stars’ du CPLF, bien sûr. L’occasion de rappeler que si le tabagisme en est la cause principale, elle n’est pas la seule. « En France, 80% des BPCO sont causées par le tabac. Ce qui laisse 20% à d’autres polluants. Et dans les pays émergents, c’est moitié/moitié » précise le Dr Pierre-Régis Burgel, pneumologue à l’hôpital Cochin de Paris. Les autres causes sont principalement d’ordre professionnel: poussières minérales comme la silice ou le charbon, poussières organiques comme le coton ou le bois, fumées et vapeurs (gaz d’échappement), poussières métalliques (osmium..).
Source : Marches de la BPCO, Lille, 30 janvier 2011 – Congrès de Pneumologie de Langue française, 28 janvier 2011, Lille
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