Les diabétiques sont très exposés au risque cardiovasculaire…

Une mortalité importante est observée dans cette population. Particulièrement touchés, les jeunes atteints d’un diabète insulinodépendant et… pauvres !
Le constat est rude. Il est pourtant la conclusion d’un vaste travail réalisé par des chercheurs anglais. Durant six ans, ils ont suivi 4 842 diabétiques d’une même région, dans le nord-est de l’Angleterre. Les auteurs ont ainsi comparé le taux de mortalité de ce groupe avec celui de la population britannique en général. Puis de la population locale exempte de diabète.

La région de référence n’a toutefois pas été choisie au hasard. Les taux de chômage et de mortalité y sont plus élevés que la moyenne nationale. Une caractéristique qui a permis aux auteurs d’ajouter la prise en compte d’une variable à leur étude : la privation matérielle, autrement dit la pauvreté.

Un quart des sujets sont décédés durant l’étude ! Une proportion largement supérieure à la mortalité moyenne, nationale ou locale. Et 78% de ces malades étaient des diabétiques insulinodépendants de moins de 35 ans ! Comme le précisent les auteurs, « le ‘diabète’ a été signalé comme une cause connexe de la mort chez 45,4% des hommes et 50,6% des femmes »…

Principale cause de décès : l’accident cardio-vasculaire. Un dernier détail honteux relevé par les chercheurs : cette cause de mortalité est comme exacerbée par la pauvreté des malades…

Conséquence logique : ils recommandent la mise en oeuvre de traitements agressifs pour réduire les facteurs de risque cardiovasculaires chez les diabétiques. Car leur étude confirme les résultats d’un travail publié, en mars dernier, par des chercheurs du Duke University Medical Center aux Etats-Unis.

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  Source : British Medical Journal, 9 juin 2001