Les droits des malades sortent-ils vraiment grandis des états généraux de la Santé?

02 juillet 1999

Ainsi donc ces fameux Etats Généraux, qui se sont déroulés dans toutes les régions françaises, nous sont aujourd’hui présentés comme la Grande Affaire sinon du siècle tout au moins de cette fin de siècle, en matière de santé publique. Il nous est expliqué que les médecins généralistes seront désormais mieux formés (mais au XXIème siècle, pas durant celui-ci…) et surtout que les malades verront leurs droits mieux reconnus. Ainsi pourront-ils accéder directement à leur dossier médical sans passer par l’intermédiaire d’un médecin, même mieux formé… Pas tout de suite certes: il faudra d’abord que soit votée une loi ad hoc. Et préalablement à cela, que ladite loi soit élaborée…

Cette grande affaire rappelle à s’y méprendre la Concertation nationale sur le cancer engagée en 1981 sous l’impulsion de Jack Ralite, ministre de la Santé de Pierre Mauroy. Pour la première fois les malades avaient eu la faculté de vraiment s’exprimer sur la santé; pour la première fois aussi les tenants des médecines alternatives – douces ou parallèles – s’étaient vu reconnaître le droit d’exister. Pourtant, il a fallu attendre 1998 pour que des malades puissent publiquement dénoncer le fait que le principal mouvement de recherche et d’aide contre les maladies cancéreuses définisse ses options politiques et de soins… en dehors de toute influence des patients! Il est donc permis de rêver à ce que sera demain « l’accès direct au dossier du patient », alors qu’en dépit de la loi 78/753 du 17 juillet 1978 il est encore difficile au médecin traitant d’un malade d’accéder à ce dossier lorsqu’il se trouve en milieu hospitalier! En dépit de la loi du 17 juillet 1978 il est encore difficile au médecin traitant d’un malade d’accéder à son dossier lorsqu’il se trouve en milieu hospitalier!

  • Source : Association Asthme : 10 rue du Commandant Schloesing, 75116 Paris, téléphone : 01 47 55 03 56

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