Les e-sportifs ? Sportifs avant tout !

17 mai 2023

Des joueurs assis dans un confortable fauteuil, casque sur les oreilles, les yeux rivés sur l’écran… A priori, l’image d’Epinal du gamer – ou pratiquant de jeux vidéos – renvoie plutôt à une forme de sédentarité, sinon d’inactivité physique. Mais a priori, seulement… Explications.

L’e-sport correspond à la pratique compétitive du jeu vidéo. Constitue-t-elle vraiment une activité physique, laquelle rappelons-le est définie comme l’ensemble des mouvements du corps produits par les muscles, entraînant une dépense d’énergie supérieure à celle qui est dépensée au repos ?

Une première réponse à cette question se situe peut-être du côté du Comité international Olympique (CIO) qui s’intéresse de près au sujet. « Il a été admis que le jeu électronique de compétition comportait une certaine activité physique pouvant être comparée à celle de sports plus traditionnels », plaide-t-il. Et de préciser : « En revanche, cela ne peut pas nécessairement être dit du jeu électronique de loisir. C’est pourquoi l’utilisation du terme ‘sport’ en ce qui concerne l’e-sport et les jeux électroniques doit faire l’objet d’un dialogue et d’une étude plus approfondis ».

Du sport pour se préparer

La science statue également sur le sujet. En 2016, des universitaires finlandais du Département d’informatique et des systèmes d’information de l’Université de Jyvaskyla se sont justement penchés sur les programmes d’entraînement de 115 e-athlètes. Résultat, sur les cinq heures quotidiennes de préparation, une apparaît pleinement consacrée à de l’exercice physique. Et pour cause, plus de la moitié des participants est convaincue que cette préparation améliore les performances les jours de match. Et 47% des interrogés concèdent également le faire pour se maintenir en bonne santé.

Une autre étude réalisée cette fois-ci en Afrique du Sud en 2021, alertait toutefois sur les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS) liés notamment à la position assise prolongée et à l’usage de la manette. Mais comme le soulignaient les auteurs : « la pratique régulière d’exercice peut réduire considérablement les risques de développer ces TMS et contribuer à soulager la douleur et l’inconfort liés à la station assise ».

  • Source : CIO, 8 mars 2018 - Kari, Tuomas & Karhulahti, Veli-Matti. (2016). Do E-Athletes Move?: A Study on Training and Physical Exercise in Elite E-Sports. International Journal of Gaming and Computer-Mediated Simulations. 8. 53-66. - BMJ Open Sport Exerc Med. 2021 ; 7(3) : e001194

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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