Les enfants, oubliés du médicament ?

24 octobre 2002

Près de 6 000 appels sont reçus chaque année par les Centres anti-poison à la suite d’erreurs dans l’utilisation de médicaments à usage pédiatrique. Un phénomène si important qu’il constitue le troisième motif d’appel aux centres !
Ce n’est pas sans raison… L’enfant est en effet davantage exposé que l’adulte car plus de la moitié des traitements aujourd’hui prescrits n’ont jamais été testés pour une indication pédiatrique ! Près de 87% des erreurs sont le fait des familles et de l’automédication. Par ailleurs, trop de prescriptions ne sont pas conformes à l’autorisation de mise sur le marché délivrée par les autorités. Un phénomène observé dans tous les pays européens…

Face à ce constat, le Syndicat national de l’Industrie pharmaceutique (SNIP) a développé deux outils d’information. Une brochure sur la prescription en pédiatrie, à destination des médecins généralistes et des pédiatres. Le grand public pourra lui aussi s’informer, dans les cabinets médicaux et dans les officines. Une autre brochure, sur «le médicament et votre enfant» sera mise à la disposition des parents.

L’Union européenne a elle aussi décidé de réagir ! Elle souhaite mettre en place des mesures incitatives au développement de substance à usage pédiatrique. Elle prendra exemple pour cela, sur le modèle du règlement communautaire adopté en décembre 1999 en faveur des médicaments orphelins.

Erki Liikanen, commissaire européen à l’industrie, a proposé le financement de projets spécifiques. Il souhaite par ailleurs renforcer la réglementation, contraignant les laboratoires à mener des études chez l’enfant avant même de solliciter une autorisation de mise sur le marché (AMM).

  • Source : OMS, 18 octobre 2002

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