











Accueil » Environnement / Consommation » Les enfants pauvres, premières victimes de la pollution
© Deyan Georgiev/shutterstock.com
En France, plus de trois enfants sur quatre respirent un air pollué. Mais tous ne sont pas exposés aux mêmes risques associés : les enfants pauvres sont les principales victimes de la pollution. Via leur rapport conjoint intitulé De l’injustice sociale dans l’air : pauvreté des enfants et pollution de l’air, Réseau Action Climat et UNICEF France lancent un cri d’alarme. Des mesures de lutte contre la pollution de l’air sont essentielles et constitueraient aussi un levier contre les inégalités sociales.
D’une part, comparés aux adultes, « les enfants sont particulièrement vulnérables en raison de l’immaturité de leurs organismes et de la fréquence à laquelle ils respirent, susceptibles d’entraîner de nombreuses pathologies (asthme, allergies…) ».
D’autre part, la pauvreté constitue un facteur fragilisant. Ainsi, « les populations pauvres peuvent plus difficilement se soustraire à des conditions de vie défavorables faute de ressources suffisantes, elles sont donc davantage susceptibles de cumuler plusieurs expositions néfastes (qualité de l’air intérieur dégradée, plus forte exposition au bruit, à la chaleur, etc.) », précise le rapport. « La plupart des études montrent aussi que les zones socio-économiquement défavorisées disposent de moins d’espaces verts, de parcs, d’aires de jeux et de loisirs, ou d’autres ressources susceptibles de contrebalancer des conditions de vie moins favorables. »
Résultat, ces enfants risquent de développer diverses pathologies. « Une étude française a ainsi montré qu’à Paris, bien que l’ensemble des quartiers soient exposés à la pollution de l’air, les habitants les plus pauvres risquent trois fois plus de mourir d’un épisode de pollution que les habitants les plus riches », rappelle le rapport.
Alarmées par leur constat, les deux ONG proposent des solutions pour lutter contre la pollution. Elles suggèrent de « faire bénéficier en priorité les écoles les plus exposées et les enfants les plus vulnérables des aménagements tels que les rues scolaires ». Elles conseillent également d’« investir dans l’offre de transport en commun, de limiter au maximum le reste à charge pour les ménages les plus modestes devant s’équiper d’un nouveau véhicule faiblement émetteur ». Mais aussi de « s’assurer que les nouvelles constructions (accueillant des enfants ndlr) soient à distance des sources d’émission de polluants atmosphériques ».
Source : Unicef et Réseau Action Climat, 14 octobre 2021
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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