











Symbole du flou ambiant, « la SFMS n’a pas édicté de recommandations officielles concernant les bonnes pratiques en matière d’étirements », nous explique-t-il. « Aussi curieux que cela puisse paraître, nous sommes confrontés à un domaine encore plein d’inconnues. Les effets réels (des étirements) sur le métabolisme doivent être précisés ».
A la question de savoir s’il faut s’étirer, Jean-Marie Coudreuse répond toutefois par l’affirmative. Et sans aucune hésitation. « A l’heure actuelle, les données de la science plaident en faveur des étirements ». La question reste de déterminer quels exercices sont les plus adaptés à telle ou telle pratique. Et de savoir quand il convient de s’étirer. Avant, ou après l’effort ?
Des étirements dynamiques. Avant l’effort, il plaide pour des étirements « dynamiques », réalisés non pas en phase d’arrêt mais dans un mouvement. Un exemple : le talons-fesses ou le genoux-poitrine doivent plutôt se faire en trottinant..« Il s’agit de préparer progressivement le muscle à l’effort dans des conditions proches de la pratique. L’objectif est de prévenir une blessure du type claquage ou contracture. »
Des étirements statiques.Après l’effort en revanche, place à la récupération. Au programme, des étirements « statiques » de quelques minutes, réalisés de façon relâchée, sans bloquer la respiration. Exemple pour le mollet : en appui sur le talon, amenez la pointe du pied vers le tibia et maintenez la position quelques secondes. Pour les ischio-jambiers, croisez une jambe devant l’autre, « descendez » en maintenant le dos bien droit et la jambe « de derrière » tendue. Là encore, tenez une dizaine de secondes maximum.
Comme le souligne le Dr Coudreuse, les étirements statiques constituent « un excellent moyen pour récupérer bien sûr, mais aussi pour gagner en élasticité musculaire ». A condition de ne pas rechercher à tout prix l’amplitude maximale de l’articulation, au risque de provoquer une douleur voire une blessure. En revanche, il tient à préciser que « les étirements ne présentent aucun intérêt le lendemain de l’effort pour calmer les courbatures. Dans ce cas, il faut simplement du repos ».
Source : Interview de Jean-Marie Coudreuse, 20 juin 2011 – volodalen.com, site consulté le 22 juin 2011
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