Les Français ne consomment pas assez de fer.
12 février 2002
Le fer joue un rôle crucial dans le fonctionnement de l’organisme. Constituant majeur de l’hémoglobine des globules rouges, il transporte l’oxygène des poumons vers les organes : cœur, cerveau, muscles… Quand le taux sanguin d’hémoglobine est trop faible, on parle d’anémie. Une maladie à l’origine de troubles majeurs et dont le manque de fer est la première cause.
Cette carence peut avoir plusieurs origines : apport alimentaire insuffisant, besoins accrus – grossesse, allaitement, croissance – pertes excessives à cause de règles abondantes ou de saignements. Or nos besoins quotidiens sont très variables : entre 1mg et 2 mg par jour pour l’homme adulte, 2mg à 4 mg chez l’enfant et la femme en âge de procréer, 6 mg chez la femme enceinte.
L’intestin n’absorbant qu’une partie du fer apporté par l’alimentation, les apports doivent couvrir plus que les besoins. Un homme adulte devrait consommer 16 mg de fer par jour, un adolescent 18 mg, une femme en âge de procréer 20 mg et une femme enceinte 50 mg… L’étude EPIFER 1, menée en marge de l’enquête nationale SUVIMAX, montre que les carences en fer sont très répandues. Même si elles ne provoquent pas toujours une anémie.
En fait, 9 femmes sur 10 ont des apports en fer inférieurs aux apports nutritionnels recommandés et 22,7% des Françaises présentent une carence en fer. Les plus exposées sont les femmes enceintes ou en âge de procréer. Près de 23% de ces dernières présentent un déficit de leurs réserves en fer, et 4,4% en arrivent au stade de l’anémie. Et si l’homme est nettement moins concerné – seulement 3 cas sur 100 – ces chiffres démontrent à l’évidence que la correction et la prévention de ces carences par des apports supplémentaires relève d’une priorité.