











Les gènes qui favorisent la cicatrisation des blessures sont souvent présentés comme de « bons gènes ». Cette réputation flatteuse est remise en cause. D’après une étude américaine en effet, ils faciliteraient également la prolifération de certains cancers…
Ce constat ressort d’un travail réalisé par le Dr Howard Chang, de l’Université de Stanford en Californie. Ils ont découvert que les tumeurs cancéreuses – particulièrement celles des cancers de la prostate, du rein, du colon et du sein -activaient ces gènes. Une activation qui, par ricochet, faciliterait la dissémination des tumeurs.
Le processus de cicatrisation est aujourd’hui bien connu des scientifiques. D’après les auteurs, la prochaine étape sera donc de limiter l’action de ces gènes. Et par voie de conséquence, de ralentir la progression des tumeurs cancéreuses. Depuis plusieurs années déjà, Destination Santé s’est fait l’écho des travaux menés dans ce domaine en France et à l?étranger. Des médicaments nouveaux, exploitant ces percées, devraient bientôt arriver sur le marché. Ils appartiennent à la classe des inhibiteurs de l’angiogénèse. Lesquels agissent non pas directement sur ces gènes mais sur l’angiogenèse, un processus intimement lié à celui de la cicatrisation. Il s’agit de la « pousse » naturelle des veines et des artères, mais aussi de vaisseaux microscopiques qui, dans le cas d’un cancer, favorise la prolifération cellulaire et donc le développement des tumeurs.
Source : Public Library of Science Biology, 19 janvier 2004
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