Les maisons de naissance au banc d’essai

29 septembre 2014

Missionnée par le Parlement, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre public son cahier des charges encadrant l’expérimentation des maisons de naissance. Ce dispositif autorisera dans les mois à venir les accouchements non médicalisés en France pendant deux ans.

Promulguée le 6 décembre 2013, la loi autorise l’expérimentation des maisons de naissance en réponse à la demande de certaines femmes d’accoucher dans des structures… moins médicalisées. « De la première visite prénatale à l’accouchement et aux soins post-partum, une sage-femme ou un binôme de sages-femmes suit la future mère et le couple », avait précisé Muguette Dini (sénatrice UDI-UC du Rhône), auteur de la loi.

Qualité et sécurité des soins

Sauf indication, aucun médecin n’interviendra pendant la grossesse. Banalisée au Québec, en Belgique et en Allemagne, cette approche peine à se faire une place en France. Notamment à cause des risques éventuels pour la santé de la mère et de l’enfant en cas de complication. Raison pour laquelle la HAS prévoit d’encadrer ces naissances non médicalisées :

  • Seules les futures mères sans pathologie particulière pourront bénéficier de ce suivi. « L’accouchement par une sage-femme dans une maison de naissance est réservé aux femmes à bas risque obstétrical et fœtal pour la grossesse et au moment de l’accouchement », a confirmé la HAS ;
  • Pour faire face à d’éventuelles complications, la maison de naissance devra par ailleurs être située à proximité d’un pôle médical. « Un accès direct doit être aménagé afin de transférer rapidement la mère et/ou l’enfant en cas de besoin ». La loi prévoit aussi que « les maisons de naissance soient associées par convention à un établissement de santé autorisé à l’activité de gynéco-obstétrique ».
  • Source : Haute Autorité de Santé, 24 septembre 2014.

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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