Maisons de naissance : à mi-chemin entre la maternité et la maison
02 juillet 2013
Les maisons de naissance existent déjà en Allemagne, Espagne et Italie. ©Phovoir
Accoucher dans une maison de naissance ? Ce sera peut-être bientôt possible en France. Le Sénat a récemment adopté la proposition de loi, déposée par Muguette Dini (Sénatrice UDI-UC du Rhône), autorisant une expérimentation en la matière, sans donner davantage de détails sur son organisation ou sa localisation. Une réponse à la demande de nombreuses femmes d’accoucher dans un milieu moins médicalisé.
« Je me réjouis de cette adoption, tant attendue par les sages-femmes et de nombreux couples », souligne Muguette Dini. Le texte de loi autorise pour 5 ans, à titre expérimental, le fonctionnement de maisons de naissance. Ces structures autonomes seront gérées par des sages-femmes.
« Les maisons de naissance permettent un accompagnement global et personnalisé de la femme et du couple par une même sage-femme ou un binôme de sages-femmes, de la première visite prénatale, à l’accouchement et aux soins post-partum », précise le rapporteur du texte. Ces établissements, déjà largement présents dans plusieurs pays européens (Allemagne, Espagne, Italie…), sont destinés à accueillir des femmes qui souhaitent accoucher dans des conditions moins médicalisées que dans une unité d’obstétrique classique.
La sécurité de la mère et de l’enfant
« Les femmes suivies au sein des maisons de naissance sont celles dont la grossesse et l’accouchement se déroulent de manière physiologique, c’est-à-dire sans pathologie particulière », précise Muguette Dini. A ce propos, l’Académie nationale de médecine émettait en février dernier quelques réserves. Elle estimait notamment que « les grossesses à bas risque qui y seraient prises en charge n’impliqueraient pas pour autant une absence de risque lors de l’accouchement ».
Pour davantage de sécurité, la loi prévoit que « les maisons de naissance devront être contiguës à une maternité, avec laquelle elles devront conclure une convention, qui organisera notamment le transfert adéquat des parturientes en cas de complication, au cours de la grossesse ou au moment de l’accouchement ».
Muguette Dini, « souhaite que les députés adoptent à leur tour, dès cet automne, [sa] proposition de loi afin que les premières expérimentations de maisons de naissance puissent être lancées à la fin de 2014 ».
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot