











Curieux, motivés par cette expérience, « joggers du dimanche », familles en balade mais aussi malades, tous ont été séduits par cette discipline très complète. Beaucoup en ont également profité pour mesurer leur âge pulmonaire. Un vrai plébiscite. Plus de 300 personnes se sont rué dans la caravane vintage des Marches contre la BPCO pour connaître leur âge pulmonaire. Alain, jeune retraité de 61 ans, adepte de la course à pied, raconte. « Il s’agit de souffler très fort dans un petit tube et en six secondes, on obtient l’âge de nos poumons. Je suis satisfait puisqu’il correspond à mon âge biologique ». A ses côtés, sa femme sourit. Elle aussi est « dans les clous », comme elle l’a dit, juste avant de s’élancer pour une marche pas comme les autres.
Equipés de bâtons en carbone, les deux sexagénaires, comme tous les autres marcheurs ont pu bénéficier des précieux conseils de Laatra et Faicel, deux coaches Athlé-santé de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). Après un échauffement de dix minutes, le groupe d’une quinzaine de personnes s’est alors élancé pour une balade d’une heure dans les travées du Parc. « Les bâtons servent à propulser le corps en avant », s’écrie Faicel. Ne contractez pas les épaules. Marchez naturellement »… Au milieu du parcours, Stéphanie, la trentaine, avoue sa surprise. « Je ne suis pas vraiment sportive. Mais c’est sympa. Je n’ai pas l’impression de forcer ».
Des malades qui montrent l’exemple
Comme l’explique Faicel, « avec la marche nordique, l’ensemble du corps est sollicité : les épaules, le dos, les abdos, les triceps etc. C’est une discipline très complète ». Et comme elle favorise une bonne oxygénation du corps, elle est particulièrement indiquée à certains malades, notamment ceux qui souffrent de BPCO.
Fernand, 54 ans, acquiesce. Malgré le froid, cet insuffisant respiratoire, sous oxygénothérapie depuis 3 ans, a lui aussi participé à l’une des 6 Marches de la journée. Il est ravi. « Cela s’est bien passé. C’est effectivement bien différent d’une marche classique. Ca fait bizarre de sentir son corps propulsé en avant. Je vais en parler à mon kiné mais j’en referai sûrement lorsqu’il fera plus chaud. Une chose est sûre, les malades comme moi doivent vraiment se mobiliser. C’est vrai, nous sommes souvent essoufflés, ce qui nous incite à ne pas faire d’effort. Mais c’est un cercle vicieux. Moins on en fait, moins on peut en faire puisque nos muscles s’atrophient. Dans le cadre de la réhabilitation respiratoire, je pratique souvent la marche et le vélo d’appartement. Et j’en ressens vraiment les bénéfices ».
En 2010, neuf étapes sont encore au programme de la caravane des Marches contre la BPCO. Prochaine halte à Grenoble, le 28 mars. Vous pouvez d’ailleurs vous inscrire dès maintenant à partir de l’adresse : www.lesmarchesbpco.org/.
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