Les médecines traditionnelles au banc d’essai

29 mai 2002

A l’occasion de son assemblée mondiale qui se tenait la semaine passée à Genève, l’OMS a lancé sa première « stratégie mondiale » pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des médecines dites « populaires » ou « traditionnelles ». Et pour éventuellement favoriser et harmoniser leur développement. Dans les pays en développement, plus de 80% de la population y a recours dans le cadre des soins de santé primaires.

Pourtant, ces pratiques ne sont pas réservées aux pays défavorisés. Elles remportent également un franc succès dans les pays industrialisés. La preuve par les chiffres… En France, trois personnes sur quatre y ont déjà eu recours. Le Canada compterait également 70% d’adeptes, l’Australie 48% et les Etats-Unis, 42%. Autre exemple tout aussi évocateur : en Allemagne, 77% des services traitant la douleur proposent l’acupuncture dans la panoplie des soins disponibles.

« La médecine traditionnelle ou complémentaire peut être victime aussi bien d’un enthousiasme dénué d’esprit critique que d’un scepticisme mal informé » résume le Dr Yasuhiro Suzuki, Directeur exécutif de l’OMS. « Notre stratégie a pour but de tirer profit de son véritable potentiel pour améliorer la santé et le bien-être du public. Tout en minimisant les risques liés à une mauvaise utilisation des remèdes ou une efficacité qui n’a pas été prouvée ».

  • Source : OMS, 16 mai 2002

Aller à la barre d’outils