Les Nantais mettent le doigt… là où ça fait mal

Le CHU de Nantes organise aujourd’hui sa quatrième journée d’information et de lutte contre la douleur. Ouvert au personnel hospitalier et au grand public, cet événement sera principalement centré sur la douleur associée aux lombalgies.

“Un sujet d’importance” rappelle le Pr Youenn Lajat, chef du service de neurochirurgie et du centre anti-douleur du CHU de Nantes. “On estime en effet qu’une personne sur deux a, a eu ou aura mal au dos au cours de sa vie“.

Il insiste également sur la nécessité de prendre en charge les patients le plus tôt possible. Autrement dit, une douleur aiguë doit conduire au médecin généraliste. Lequel oriente éventuellement vers un rhumatologue ou un centre anti-douleur. Même si pour ce dernier, l’accès reste difficile. A Nantes, comme dans de nombreux centres du pays, le délai d’attente s’élève à… 4 mois ! On a donc tout le temps d’avoir mal…

“L’objectif est ensuite d’éviter le passage de la douleur aiguë vers la chronicité,” poursuit le Pr Lajat. “D’une manière générale, la prise en charge n’est pas forcément centrée sur les médicaments. Bien au contraire. Elle passe aussi par l’aide psychologique et le renforcement musculaire, notamment des parties du corps que le patient a perdu l’habitude d’utiliser. Il est donc primordial qu’il soit un véritable acteur de sa prise en charge. Sinon, c’est l’échec assuré“.

• 

  Source : CHU de Nantes, 15 février 2006