Les Nations Unies au chevet des Irakiens
18 avril 2007
Poursuite des violences, persistance du sentiment d’insécurité, pénurie de professionnels de santé… L’OMS et le Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) s’inquiètent vivement pour la santé de la population irakienne.
Une conférence internationale se tient en ce moment même au siège des Nations Unies à Genève, en présence de 450 représentants de gouvernements et d’organisations internationales. Les chiffres qui y sont cités sont effrayants. Chaque jour, 100 Irakiens sont tués et encore davantage sont blessés, victimes d’un tir d’arme ou d’une bombe. Et d’après les autorités du pays, 70% des blessés dont l’état est particulièrement critique vont mourir dans des unités de soins intensifs. Faute « de personnel soignant, de médicaments et d’équipements de santé », précise l’OMS.
La situation sanitaire du pays est dans un état déplorable : 7 Irakiens sur 10 n’ont pas accès à une eau potable, 8 sur 10 ne bénéficient pas ou plus d’un réseau d’assainissement. Et enfin, seule 60% de la population a recours au système public de distribution de la nourriture. Résultat, le nombre de cas de diarrhées et d’infections respiratoires explosent parmi les enfants de moins de 5 ans. Des maladies qui sont, en outre, le plus souvent aggravées par la malnutrition.
Pour l’OMS « la pression devient de plus en plus forte sur la population irakienne ». Mais aussi sur celle des pays voisins comme la Syrie ou la Jordanie, qui ont déjà accueilli 2 des 4 millions de réfugiés et de déplacés irakiens.
« Un Iraquien sur huit a été chassé de son foyer » a ajouté Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « Cette conférence n’est qu’un premier pas vers ce qui sera, nous l’espérons, une réponse coordonnée et globale à la crise humanitaire en Iraq ».