Les ophtalmos font les gros yeux !

12 septembre 2002

C’était à prévoir… Après les pédiatres, les généralistes et les infirmières, la plupart des spécialistes s’engagent à leur tour pour réclamer une augmentation de leurs honoraires.
La vague des revendications s’est ouverte mercredi 4 septembre avec les gastro-entérologues et devrait se poursuivre demain vendredi avec les ophtalmologistes. Pendant tout le mois de septembre et jusqu’à la mi-octobre, les « journées d’action » de la plupart des spécialistes vont se succéder.

Outre une demande – qu’ils qualifient de « légitime » – de revalorisation de leurs tarifs, les ophtalmos refusent « d’être aux prises avec l’impatience, souvent l’angoisse, parfois même l’agressivité des usagers. Ceux-ci ne comprennent pas que les délais de rendez-vous chez leur médecin s’allongent de manière insupportable, jusqu’à 6 mois et parfois bien davantage », précise un communiqué intersyndical.

Pourquoi cela ? Parce que la profession manque de bras ! Le numerus clausus imposé dans les années 70 pour les professionnels de santé fait cruellement sentir ses effets depuis quelques années… et les conséquences pour les patients peuvent être graves. Plus de 800 000 diabétiques seraient insuffisamment suivis sur le plan ophtalmologique et plus de 40% des troubles visuels du jeune enfant détectés bien trop tard. Demain, les ophtalmologues ne seront pas dans la rue mais dans leurs cabinets. Ils y offriront au public un dépistage gratuit pour la Journée noire de l’ophtalmologie française.

  • Source : Intersyndicale CSMF, SML, SNOF, 10 septembre 2002

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