Les produits de comblement des rides sont conformes, mais…
24 février 2012
De 2009 à 2011, les produits de comblement des rides à base d’acide hyaluronique ont fait l’objet d’une campagne d’inspection menée par la Direction de l’Inspection et des Etablissements (DIE). Celle-ci a rendu un avis globalement favorable concernant les 9 fabricants et les 8 distributeurs français contrôlés par ses soins.
Opérant sous la direction de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), la DIE apporte des conclusions favorables donc, sur la qualité et la sécurité des produits de comblement des rides disponibles en France. « Les produits injectables de comblement mis sur le marché (…) sont globalement conformes à la réglementation », souligne-telle dans son rapport. « Ils sont fabriqués, conditionnés, stérilisés, étiquetés et contrôlés dans des conditions satisfaisantes ».
Des réserves cependant, sont émises concernant un fabricant. Celui-ci (qui n’est pas nommé par le rapport) se distingue par son « non-respect des exigences essentielles qu’impose le marquage CE ». En conséquence, l’Agence a décidé du retrait et de la suspension des produits fabriqués par cet établissement.
Plus globalement, les principales causes de non-conformité portent sur « l’habilitation et la formation du personnel » dans l’utilisation de ces produits.
Chirurgiens-dentistes ou chirurgiens-plasticiens ?
Concernant la formation et l’habilitation à injecter ces produits précisément, le secrétaire d’Etat chargé de la Santé Nora Berra, confirme que « dans certains cas, le traitement d’une pathologie bucco-dentaire peut conduire (un) chirurgien-dentiste à utiliser ce type de produit ». Et cela bien que « l’injection d’acide hyaluronique ne soit pas le cœur de (son) métier ».
Cette précision fait suite à une précédente prise de position du ministre, visant à encadrer par décret l’usage de ces produits de comblement du visage. Une décision saluée par la Société française de Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, qui insistait notamment sur le fait que « les quelques rares indications thérapeutiques (…) ne sauraient justifier l’extension de ce type de pratiques à des fins esthétiques ».
Au final, les chirurgiens-dentistes conserveront bien le droit d’injecter ces produits à base d’acide hyaluronique. Ils ne pourront toutefois le faire qu’au niveau de la zone péri-buccale et des sillons nasogéniens, et « uniquement à des fins thérapeutiques, c’est-à-dire pour parfaire le traitement prothétique de leur patient » conclut Nora Berra.