











Deux fois plus de suicides chez les hommes que chez les femmes, en France. Pourquoi ? L’Union nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS) s’est penchée sur “la santé des suicidés”… avant leur passage à l’acte. En toute première ligne, les 30 – 59 ans.
C’est le premier travail d’une telle ampleur jamais réalisé en France. Trois cent huit dossiers médicaux ont été analysés, tous concernant des suicidés originaires de Lyon ou Saint-Etienne.
Il en ressort que le suicide est essentiellement le fait d’hommes de 30 à 59 ans suivis médicalement -le plus souvent par des généralistes- et qui souffrent de troubles psychiatriques. Quel que soit le sexe, les auteurs observent une surconsommation d’antidépresseurs, d’hypnotiques et de tranquillisants dans le mois précédant le passage à l’acte.
Ce constat pose évidemment le problème de la prescription des psychotropes dans notre pays. Selon l’UNPS, ces conclusions doivent inciter à la vigilance “les praticiens amenés à augmenter la prescription (des psychotropes)“. Mais le suicide n’atteint pas que des malades reconnus. En effet, 35% des hommes et 15% des femmes qui se suicident n’ont bénéficié d’aucun suivi médical dans les 6 mois précédant leur geste.
Près de 11 000 morts par suicide sont recensées chaque année en France. Ce qui en fait l’un des pays industrialisés les plus concernés par ce fléau. Sa prévention aujourd’hui, est devenue un enjeu majeur de santé publique.
Source : Union nationale pour la Prévention du Suicide, 9 septembre 2005
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