Les somnifères, pas sans avis médical
03 décembre 2021
Les Français sont-ils insomniaques ? Dans notre pays, les somnifères arrivent en cinquième position des médicaments les plus consommés. Pourtant, ils n’ont rien d’anodin et doivent être pris le moins longtemps possible.
Les somnifères – aussi appelés « hypnotiques » – sont des médicaments destinés à faciliter le sommeil. Ils peuvent aider à s’endormir et à éviter les réveils nocturnes. La majorité des somnifères appartiennent à la famille des benzodiazépines, des molécules qui agissent sur le système nerveux central. Elles sont disponibles uniquement sur prescription pour soulager l’anxiété, le stress et les phases aiguës d’insomnie.
A en croire l’association 60 millions de consommateurs, « un Français sur huit a consommé au moins une fois dans l’année une benzodiazépine pour dormir. » Mais ces produits ne guérissent pas l’insomnie. Ils soulagent les symptômes sans en traiter les causes.
Pas plus d’un mois
La Haute autorité de santé (HAS) explique que le rapport efficacité/effets indésirables des benzodiazépines est insuffisant au-delà de 4 semaines. Leur usage est donc limité à 28 jours maximum. Pris sur de trop longues périodes, ils provoquent une accoutumance voire une dépendance.
Sans oublier que les benzos peuvent engendrer des effets secondaires plus ou moins importants selon la dose prescrite et la sensibilité de chacun : somnolence diurne, confusion, manque de concentration, pertes de mémoire, étourdissements ou troubles de l’équilibre, irritabilité, anxiété, dépression, maux de tête, nausées, constipation, troubles du rythme cardiaque…
D’autres somnifères
Certains antihistaminiques – des médicaments habituellement utilisés pour traiter les allergies – présentent aussi des vertus sédatives permettant de lutter contre les insomnies passagères. Mais là encore, le traitement doit être de courte durée, ces molécules exposant à des effets indésirables comme la somnolence, la constipation et même parfois… une excitation conduisant à l’insomnie !
Privilégier les méthodes non médicamenteuses
Avant d’entamer un traitement quel qu’il soit, il est important d’essayer d’identifier la cause des troubles du sommeil. Agir sur cette cause sera le premier traitement. Une bonne hygiène de vie (pratiquer une activité physique, éviter les excitants après 17h, éviter de fumer et de boire de l’alcool pendant la soirée, éviter toute nourriture épicée ou repas copieux le soir…) est la première solution. Si malgré tout votre sommeil n’est pas de qualité, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.