











En 1997, les violations de la loi sur les stupéfiants ont fait l’objet en Suisse de 36.330 jugements pour les seules infractions liées à la consommation, de 3.540 jugements dans des affaires de trafic et de commerce, et de 4.827 jugements pour consommation et commerce de stupéfiants. Les professionnels de la lutte contre les dépendances essaient depuis plusieurs années dobtenir que la consommation de stupéfiants soit dépénalisée. Le peuple suisse a déjà rejeté à deux reprises les propositions faites dans ce sens et une troisième initiative vient dêtre lancée dans ce but.
La Communauté nationale de travail politique de la drogue (CPD) qui rassemble 30 organisations professionnelles et des spécialistes des toxicomanies demande que la loi relative aux stupéfiants fasse lobjet dune révision de fond. Le Groupement romand d’études sur l’alcoolisme et les toxicomanies (GREAT) la rejointe et demande quune solution soit trouvée pour faire sortir du domaine de la délinquance les 500.000 consommateurs de cannabis qui ne posent pas de problèmes spécifiques. Ces deux groupements prônent la dépénalisation de la consommation, de l’acquisition et de la possession du cannabis. Selon eux, une dépénalisation contribuerait à diminuer le nombre de morts en évitant aux jeunes de tâter des drogues dures par la création dun marché légal, distinct du marché clandestin des stupéfiants.
Source : Impact Médecin Hebdo n° 391 - 9 janvier 1998
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.