Les thérapies cognitives contre l’inflammation

19 juin 2020

Plus que toute autre approche en psychothérapie, les thérapies cognitives et comportementales (TCC) seraient bénéfiques pour réduire l’inflammation. Un symptôme associé notamment chez les patients souffrant de dépression, d’anxiété chronique ou de troubles du comportement (agressivité, addiction...).

De plus en plus reconnues, les thérapies cognitives et comportementales (TCC) consistent à agir sur l’origine d’une dépression, d’une anxiété, ou encore d’une agressivité chronique, d’une addiction. En sollicitant les émotions et la gestuelle, les séances aident le patient « à expérimenter de nouveaux comportements et à sortir ainsi progressivement de cercles vicieux qui perpétuent et aggravent la souffrance psychique », peut-on lire sur le site www.psycom.org. Les TCC représentent par ailleurs de bonnes alternatives aux médicaments qui peuvent s’avérer onéreux et générer des effets indésirables.

Mais à quel point les TCC s’avèrent efficaces pour lutter contre l’inflammation comparées à d’autres psychothérapies ? La question se pose étant donné que ce mécanisme est rapporté dans de nombreux troubles psychologiques ou maladies psychiatriques.

La chute des cytokines

Pour y répondre, l’équipe Dr George Slavich de l’Université de Californie (Los Angeles) a passé en revue 56 études sur le sujet. Auprès de trois groupes (TCC, psychothérapie classique, aucune psychothérapie), les scientifiques ont observé l’impact des traitements sur les marqueurs de l’inflammation et sur les autres réactions immunitaires de l’organisme. Résultat, « les taux de cytokines – cellules marqueuses de l’inflammation – étaient largement diminués chez les patients sous TCC », comparé aux groupes « psychothérapie classique » et « aucune psychothérapie ».

Comment l’expliquer ? Les psychothérapies comme les TCC « modifient la perception du monde et de soi-même ». En ce sens, elles agissent directement sur les principales interfaces de notre personne avec notre conscience d’une part, et avec l’extérieur d’autres part.

A noter : les cytokines sont impliquées dans les mécanismes inflammatoires chez les patients souffrant de dépression, de syndrome de stress post-traumatique, de schizophrénie et de tendances suicidaires

  • Source : JAMA Psychiatry, 3 juin 2020 - www.psycom.org, consulté le 4 juin 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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