Ligaments croisés du genou : la rupture qui fait mal
27 juin 2011
Le genou qui part en rotation, une entorse brutale, c’est ainsi que survient la rupture du ligament croisé antérieur du genou. Si vous êtes amateur de sport, vous en avez déjà entendu parler car ce type d’accident peut immobiliser un professionnel pendant des mois. Pourtant, il peut également se produire dans la vie courante… et le seul recours reste la chirurgie.
Le ligament croisé antérieur du genou est constitué de fibres élastiques situées au milieu du genou et tendues entre le fémur et le tibia. Son rôle est de stabiliser le genou. « La majorité des ruptures ont lieu lors d’un accident sportif » explique le Dr David Cattan, chirurgien orthopédiste et spécialiste du genou à Paris. « Lorsqu’un footballeur rate le ballon au moment du ‘shoot’, le genou est susceptible de se tordre. L’élasticité du ligament atteint sa limite et il claque. Et là, ça fait très mal,. La douleur est très aiguë.
Une fois rompu, le ligament ne se réparera pas de lui-même. « Pour autant, cette rupture n’est pas une urgence chirurgicale » précise le Dr Cattan. « Il est impératif de laisser récupérer le genou, de le faire dégonfler avant d’envisager une opération. » Cela passe par la pose immédiate d’une poche de glace, suivie de quelques séances de kinésithérapie. « Après l’accident, vous pourrez (mais avec prudence à cause de la douleur n.d.l.r.) poser le pied par terre. Mieux vaut ne pas tenter le diable et marcher avec des cannes, au moins au début ».
Alors, la chirurgie est-elle obligatoire ou non ? La réponse de notre spécialiste parisien a un petit accent normand : « Cela dépend… » Selon lui en effet, différents critères entrent en ligne de compte avant d’envisager la chirurgie. « Elle est recommandée aux plus jeunes, aux plus sportifs, ou lorsqu’il y a laxité clinique. Pour les non-sportifs, la vie courante est la plupart du temps normale. En revanche plus l’activité physique est importante, plus les risques d’instabilité sont élevés. En particulier pour les pratiquants de sports d’équipe ou de combat ».
« Cependant » conclut David Cattan, « à plus ou moins long terme, l’instabilité antérieure par rupture peut entraîner des lésions des ménisques et des cartilages. Et dans ce cas, il y a un risque accru d’arthrose du genou. »