L’insuffisance cardiaque au féminin, toujours négligée

11 juillet 2022

L’insuffisance cardiaque touche aussi bien les hommes que les femmes. Mais celles-ci restent moins bien diagnostiquées et prises en charge, occasionnant une perte de chance importante pour les malades.

L’insuffisance cardiaque peut avoir plusieurs origines : elle peut être causée par une maladie du muscle cardiaque, une hypertension ou encore survenir après un infarctus. Concrètement, le cœur n’est plus capable de fournir un débit sanguin suffisant pour répondre aux besoins en oxygène de l’organisme. L’insuffisance cardiaque touche surtout les personnes de plus de 70 ans.

« Dans un premier temps, la fréquence cardiaque augmente pour pallier la perte de contractilité. Ensuite, sa paroi s’épaissit et ses cavités se dilatent : c’est l’hypertrophie cardiaque qui induit une fatigue du cœur menant à l’insuffisance cardiaque », détaille l’Institut Pasteur de Lille, engagé dans la recherche sur les maladies cardiovasculaires.

Perte de chance

L’insuffisance cardiaque évolue à bas bruit pendant des années. L’essoufflement est son premier symptôme tangible, d’abord à l’effort, puis au repos. « Signe d’aggravation majeure, le fait d’être essoufflé quand on est allongé, plus encore que lorsqu’on est assis », indique la Fédération française de cardiologie. La fatigue, le gonflement de certaines parties du corps (foie, veines du cou, jambes), une prise de poids rapide… sont les autres grands symptômes de l’insuffisance cardiaque.

Des symptômes partagés par les hommes et les femmes. Mais comme souvent dès qu’il s’agit de santé cardiaque au féminin, les retards de diagnostic sont fréquents : « en moyenne, les femmes attendent près de six fois plus longtemps que les hommes pour recevoir un diagnostic d’insuffisance cardiaque », expliquent les laboratoires pharmaceutiques Boehringer Ingelheim et Lilly. Et lorsqu’un diagnostic est enfin posé, « les femmes sont presque deux fois plus susceptibles que les hommes de recevoir un diagnostic erroné ».

A noter : Pour mieux informer sur ces risques, les deux laboratoires organisent un événement virtuel en présence de spécialistes, ce mercredi 13 juillet. Son nom : « Don’t Skip Her Beat » (ne ratez pas son battement).

  • Source : Institut Pasteur de Lille, Fédération française de cardiologie, Boehringer Ingelheim et Lilly – juillet 2022

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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