











Accueil » Santé Publique » L’intelligence artificielle pour anticiper la propagation de zoonoses
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Comment anticiper la propagation des zoonoses dont la principale origine reste la transmission virale de l’animal à l’homme ? En misant sur les pouvoirs de l’intelligence artificielle (IA), comme viennent de le démontrer des chercheurs britanniques de l’Université de Glasgow.
Mais comment fonctionnerait ce dispositif ? Les Prs Nardus Mollentze, Simon Babayan et Daniel Streicker, nous éclairent sur ce point. « Nous avons mis au point une machine capable de reconnaître des génomes viraux et d’estimer la probabilité qu’un animal infecté puisse transmettre ce virus à l’Homme », détaillent-ils. Un travail d’identification délicat étant donné que « seule une toute petite minorité des 1,67 million de virus animaliers sont capables d’être transmis à l’Homme ».
Pour mettre au point ce dispositif basé sur l’IA, les scientifiques ont sélectionné 861 espèces virales issues de 36 familles différentes. Ils ont ensuite mis au point une machine sur laquelle ils ont associé chaque espèce à un risque de contamination de l’animal à l’homme. Cette même machine pouvait identifier les virus de zoonoses capables d’utiliser leur génome viral pour se propager chez l’Homme.
A terme, cette méthode pourrait aider à la surveillance et à l’anticipation des mesures préventives, notamment la mise au point de vaccins efficients, pour freiner la propagation de potentiels virus à zoonoses. « Reste qu’il ne s’agit que du modèle informatique », tempèrent les scientifiques. Et cette machine, si elle est capable d’identifier les virus à risque pour l’Homme, « ne prend pas en compte tous les paramètres inhérents à la propagation virale. La virulence chez l’être humain n’est ainsi pas évaluée avec notre machine. » Idem concernant « la propension du virus à se propager et les conditions environnementales pouvant influer sur le degré de contagion ».
En somme, « la machine d’IA constitue un premier pas dans la surveillance épidémique des zoonoses. Mais à ce jour, elle ne peut suffire à évaluer précisément l’impact d’une potentielle zoonose contractée de l’animal jusqu’à l’Homme. »
Source : PLOS Biology, le 28 septembre 2021
Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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