Loi Evin contre le tabac : appel pour une relance municipale

08 février 2001

L’Académie nationale de Médecine et l’Alliance française pour la Santé demandent aujourd’hui aux candidats aux municipales de s’engager activement à faire mieux respecter les droits des non-fumeurs dans le pays.
Grâce à la Loi Evin, la vente de cigarettes en France a baissé de plus de 14 % entre 1991 et 1997. Toutefois, depuis 1998 elle ne diminue plus que très lentement. Et à 18 ans un jeune Français sur deux est fumeur, contre seulement un sur quatre dans d’autres pays de l’union européenne.

Dans un « appel solennel à tous les candidats aux prochaines municipales », l’académie de médecine et l’alliance pour la Santé leur demandent de s’engager à lutter contre le tabac. En faisant respecter la loi dans les écoles primaires – qui dépendent à la fois du Ministère de l’Education et des municipalités -, et dans les hôpitaux dont le maire préside le Conseil d’administration.

Rappelant que si le tabac provoque chaque année en France 60 000 morts les prévisions sont de… 160 000 décès en 2025, ils demandent aussi la mise en place « d’un label de qualité, décerné par les municipalités », aux restaurants et cafés qui prennent des mesures pour assurer aux consommateurs qui le souhaitent un air exempt de fumée du tabac. « Ce label pourrait prendre la forme d’un macaron à apposer sur la vitrine de l’établissement, et pourrait être indiqué sur les guides touristiques ». L’idée, surtout dans les régions touristiques, pourrait faire son chemin. Car elle élèverait la France dans ce domaine, à certains des pays qui la concurrencent en matière de tourisme…

  • Source : The New England Journal of Medicine, 25 janvier 2001

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