Londres explose les stats!

01 décembre 2004

D’après un rapport récemment publié par le British Medical Journal, la prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables en Grande-Bretagne serait “bien plus élevée” que ne le prévoyaient les estimations…

Ce constat particulièrement inquiétant émane de médecins de l’Imperial College de Londres. En 2001, ils avaient soumis à des prises de sang près de 430 consommateurs de drogues injectables vivant dans la capitale britannique.

Or à l’examen sérologique, la présence du virus du SIDA a été retrouvée chez 3,4% des sujets contrôlés. Quant à celui de l’hépatite C, il a été retrouvé dans 41,8% des cas ! “Ces résultats sont confirmés par les réseaux de surveillance épidémiologique. Et ils sont supérieurs à ce que nous attendions” soulignent les auteurs.

Ces derniers mettent en cause le comportement des consommateurs actuels de drogues, qui prennent apparemment davantage de risques que leurs devanciers du début des années 90. Ils déplorent également l’absence de politiques de prévention centrées vers les groupes à risques. Une carence qui trouve peut-être aussi sa source dans une certaine forme de conformisme “politiquement correct” qui, dans les années 93-98, interdisait virtuellement de faire état de groupes à risque… Or aujourd’hui, “des messages de santé publique innovants sont nécessaires pour faire chuter ces chiffres“.

  • Source : British Medical Journal, Vol.329, n°7475

Aller à la barre d’outils