











Accueil » Senior » Maladies liées à l'âge » L’ostéodensitométrie, l’examen de référence pour diagnostiquer l’ostéoporose
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L’ostéoporose concerne plus d’un tiers des femmes après la ménopause, et environ 70% des femmes de 80 ans et plus, selon l’Inserm. Conséquence de l’avancée en âge et de la carence en œstrogène liée à la ménopause, elle se traduit par une perte osseuse et une plus grande fragilité des os.
Mais, pour les femmes comme les hommes, l’ostéoporose peut aussi être la conséquence de certaines maladies ou de certains traitements. « C’est le cas de la prise prolongée de cortisone, des maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde ou des maladies inflammatoires digestives ou pulmonaires », explique la Société française de rhumatologie.
Cette maladie silencieuse est souvent repérée lorsque la fracture survient, et pas forcément après une très grosse chute. C’est la fameuse fracture du col du fémur, l’une des zones les plus fragilisées par l’ostéoporose. Les vertèbres, les os de l’avant-bras et du poignet et le col de l’humérus à l’épaule sont également les os les plus atteints. Par les douleurs persistantes qu’elles engendrent, ces fractures altèrent souvent la qualité de vie des patients.
Est-il possible de repérer la maladie sans attendre la chute et la fracture ? Oui, grâce à un examen appelé ostéodensitométrie (ou densitométrie). Comme son nom l’indique, elle consiste à mesurer la densité des os et à établir le diagnostic d’ostéoporose. L’examen est pris en charge à 70% par l’Assurance-maladie, « sur prescription médicale, pour les patient(e)s présentant les facteurs de risques médicaux de l’ostéoporose » qui le rendent nécessaire.
Parmi les facteurs de risque chez la femme ménopausée, on peut par exemple citer « un antécédent de fracture du col du fémur sans traumatisme chez un parent du 1er degré, un indice de masse corporelle inférieur à 19 kg/m2 ou une ménopause précoce (avant 40 ans) ».
Mais en quoi consiste cet examen ? Réalisé chez le rhumatologue, à l’hôpital, en clinique ou en centre d’imagerie médicale, cet examen utilise un faisceau de rayons X, comme pour une radiographie ou un scanner. « La réalisation des clichés nécessite que vous soyez, en général, allongé(e) sur une table d’examen », détaille le CHU de Bordeaux. « Le tube à rayons X se déplacera lentement au-dessus de vous. Vous ne devrez pas bouger et respirer calmement ».
Plusieurs clichés sont réalisés, au niveau du rachis lombaire (vertèbres L2-L4), des fémurs et du poignet, afin de mesure leur DMO, la densité minérale osseuse. C’est ce qui permet d’évaluer la solidité des os, et donc le risque de fracture, et d’établir le diagnostic d’ostéoporose. L’examen dure entre 10 minutes et un quart d’heure. A son issue, un compte-rendu est envoyé au médecin ayant prescrit l’examen.
En fonction des résultats et du profil du patient, il établira la marche à suivre pour prévenir la survenue de fractures (supplémentation en vitamine D, exercice physique, sevrage tabagique… et éventuellement des traitements médicamenteux de longue durée pour les patients les plus à risque).
Source : Inserm, Société française de rhumatologie, Assurance-maladie, CHU de Bordeaux - Octobre 2022
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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