L’utilisation du smartphone à l’origine de blessures de la tête et du cou

12 décembre 2019

Y a-t-il un lien entre l’augmentation des blessures à la tête et au cou, aux Etats-Unis, et l’usage généralisé du téléphone mobile ? C’est ce qu’ont tenté de déterminer des chercheurs de l’université américaine de Rutgers. 

Ecchymoses, coupures, abrasions… Voilà le type de blessures les plus courantes recensées par les auteurs de l’étude*. Elle porte sur 2 501 patients venus en urgence à l’hôpital, pour soigner une blessure à la tête ou au cou liée à l’utilisation de leur téléphone. Des patients distraits et qui se font un peu ou beaucoup mal, parce qu’ils écrivent un SMS tout en marchant (un tiers des cas). Ou en conduisant (la moitié). Principales victimes de ces blessures : les 13-29 ans.

IPhone et Pokemon GO

L’étude a été menée sur une longue période : entre 1998, date de l’apparition des premiers portables, et 2017. Pendant ces deux décennies, le nombre de blessures a augmenté de manière constante et régulière. Mais les chercheurs ont noté deux pics de fréquentation des services d’urgence en lien avec l’utilisation des téléphones portable. En 2007, l’année de la sortie du premier IPhone. Et en 2016, celle de la sortie du jeu en réalité augmentée, Pokemon GO. La multiplication des fonctionnalités (IPhone) et le mélange entre réel et virtuel (Pokemon GO) ont eu pour effet d’augmenter la distraction des utilisateurs, et donc les accidents.

Ne faire qu’une chose à la fois

Pour les auteurs de l’étude, même si, dans la plupart des cas, les blessures ne sont pas graves et ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale, ces résultats interpellent : « ils suggèrent une opportunité pour la prévention des blessures grâce à l’éducation des patients sur les dangers de l’utilisation d’un téléphone cellulaire lors de l’exécution d’autres activités ». En d’autres termes : il est urgent de réapprendre à ne faire qu’une seule chose à la fois. 

* Etude publiée dans le JAMA Otolaryngology-Head & Neck Surgery le 5 décembre 2019

  • Source : JAMA Otolaryngology-Head & Neck Surgery, site consulté le 9 décembre 2019

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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