Lutter contre la répression pour protéger les usagers de drogues contre le VIH
26 juin 2019
Lisa F. Young/shutterstock.com
Ce 26 juin est marqué par la journée « Support don’t punish », campagne de lutte contre les politiques répressives menées à l’encontre des usagers de drogues injectables. L’occasion pour les associations militantes de réclamer plus de moyens dans l’éradication de maladies auxquelles sont particulièrement exposés les consommateurs (le VIH et les hépatites).
Le 10 octobre prochain, les chefs d’Etats des pays les plus riches se réuniront lors de la Conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette réunion vise à établir le montant des sommes allouées dans le combat contre ces pathologies. Et plus précisément à muscler les efforts de prévention.
Et l’enjeu est de taille : aujourd’hui, « les besoins en matériel stérile et programmes spécifiques ne sont couverts qu’à hauteur de 7%, et les financements sont sans cesse remis en cause », expliquent les associations* organisatrices de la journée « Support don’t punish » ce 26 juin. Et les impacts sont bien là. Exemple, les contaminations au VIH explosent chez les usagers de drogue avec un bond de 33% ces 5 dernières années.
Echanges de seringues, substitution aux opiacées…
Le financement du Fonds mondial s’avère indispensable pour mener à bien les politiques de réduction des risques, à l’encontre de la répression. Des approches effectives en Afrique du Sud et au Népal en sont des preuves. Ainsi, « les programmes d’échange de seringues » sont déployés « pour faciliter l’accès à du matériel propre et stérile et empêcher ainsi la transmission du virus par partage ». En France, cette solution a drastiquement diminué le taux de contamination par seringues.
Toujours dans une approche de réduction des risques, le Fonds mondial finance aussi des « traitements de substitution aux opiacés, mais aussi des dépistages et, le cas échéant, des traitements antirétroviraux ».
A noter : les usagers de drogues injectables présentent 22 fois plus de risque de contracter le virus du Sida, comparés à la population générale.
*Aides, Action santé mondiale, Association guyanaise de réduction des risques, Amis du Fonds Mondial Europe, Autosupport des usagers de drogue, Coalition internationale Sida, Fédération Addiction, International Drug Policy Consortium, Médecins du Monde, Safe, Sidaction
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Source : Aides, Action santé mondiale, Association guyanaise de réduction des risques, Amis du Fonds Mondial Europe, Autosupport des usagers de drogue, Coalition internationale Sida, Fédération Addiction, International Drug Policy Consortium, Médecins du Monde, Safe, Sidaction
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon