Mais pourquoi tous ces pets ?
15 février 2017
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Tout le monde émet des gaz. Mais s’il est impossible de lutter contre la nature, modifier ses habitudes alimentaires peut toutefois permettre de réduire des flatulences trop nombreuses ou trop malodorantes.
Chaque jour, la digestion fait produire à l’être humain entre 0,5 litre et 1 litre de gaz, soit une moyenne d’une quinzaine de pets. En cause ? La fermentation des résidus alimentaires parvenus jusqu’au gros intestin. Les bactéries qui y sont naturellement présentes et qui sont indispensables à notre bonne santé dégradent ces résidus pour s’en nourrir. Cette activité se solde par la production de flatulences. Il n’y a rien de plus normal.
Cela devient gênant lorsque ces gaz sont très nombreux, dégagent une odeur fétide et/ou s’accompagnent d’autres symptômes (ballonnement, constipation, diarrhée, douleur…). C’est souvent le signe d’un déséquilibre du microbiote intestinal ou d’un syndrome de l’intestin irritable, un trouble fonctionnel bénin mais pénible à vivre au quotidien.
Adaptez votre alimentation
Pour limiter la production excessive de gaz, il faut diminuer la consommation des aliments les plus fermentescibles : les haricots blancs, les petits pois, les poireaux, les choux, les pommes, les fruits secs… Attention, il ne s’agit pas de les exclure totalement de son alimentation car ils sont plein de bienfaits. Il suffit juste de bien repérer ceux qui sont mal supportés.
Chez les personnes intolérantes au lactose, la consommation de lait, de yaourts, de glaces risque de se solder par des flatulences. Les confiseries sans sucre sont aussi des coupables bien connus. Enfin, si vos gaz sentent particulièrement mauvais, cette odeur soufrée très caractéristique peut s’expliquer par une consommation excessive de viande.
Dans tous les cas, il faut donc voir du côté de l’alimentation. Assurez-vous aussi d’avoir un bon transit et faites régulièrement des cures de charbon végétal. Mais si vos gaz sont vraiment incommodants ou s’accompagnent d’autres symptômes, parlez-en à votre médecin.
A noter : Encore très fréquemment utilisé, le terme de flore intestinale n’est pas approprié car les micro-organismes (levures, champignons, bactéries) présents dans l’intestin ne sont pas des végétaux mais des espèces animales. Il est plus juste de parler de microbiote intestinal.
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Source : Plus jamais mal au ventre avec le régime Fodmaps, Dr Pierre Nys, éditions Leduc.S, 336 pages, 18 euros ; Qu’est-ce que tu as dans le ventre ? Dr Philippe Godeberge et Caroline Balma-Chaminadour, Hachette bien-être, 256 pages, 17,90 euros
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon