Maladie d’Alzheimer : reconnaître le vrai du faux

20 avril 2006

La plupart des travaux menés en Europe comme aux Etats-Unis annoncent que dans les 50 ans à venir, la prévalence de la maladie d’Alzheimer sera multipliée par quatre. Elle prend aujourd’hui les dimensions d’un véritable problème de santé publique.

Il est donc important de ne pas confondre la maladie elle-même avec des troubles qui relèvent peut-être d’une toute autre cause… Un rendez-vous oublié, un nom qui s’obstine à rester sur le bout de la langue ne signalent pas nécessairement une maladie d’Alzheimer. Il peut arriver à n’importe qui de perdre sa voiture dans un garage souterrain !

En revanche, il est exact que la maladie se manifeste par ce qu’il est convenu d’appeler des troubles mnésiques. Des gestes appris de longue date et que l’entourage considère comme ancrés dans les automatismes quotidiens paraissent soudain oubliés. Un malade va désapprendre à faire sa toilette ou à tricoter. Il arrivera même qu’il se perde en revenant de faire une course à quelques pas de chez lui.

Ces signes sont alarmants dès lors qu’ils retentissent sur la vie sociale ou familiale. Ils doivent donc être signalés au médecin. D’ailleurs, ce dernier sera d’autant plus alerté que le patient lui-même aura tendance à minimiser l’importance de ses troubles, contrastant avec l’inquiétude de son entourage. Le cas échéant et après avoir éliminé l’hypothèse d’une dépression passagère ou d’une intoxication -médicamenteuse ou non- il pourra être amené à demander des examens complémentaires et particulièrement un scanner cérébral.

  • Source : Prescrire, avril 2006/tome 26 n°271

Aller à la barre d’outils