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La maladie d’Alzheimer, qui touche plus de 900 000 personnes en France, est une affection neurodégénérative provoquant une destruction progressive et irréversible des cellules cérébrales. Si aucun traitement curatif n’existe encore, un diagnostic précoce permet de mettre en place des stratégies d’accompagnement adaptées et de ralentir l’évolution des symptômes. Les proches jouent un rôle crucial dans la détection des premiers signes, souvent subtils mais révélateurs. Voici les 10 signaux d’alerte qui doivent vous inciter à consulter un médecin.
Ce n’est pas simplement oublier occasionnellement un nom ou un rendez-vous. Il s’agit d’oublis récurrents qui perturbent la vie quotidienne : poser plusieurs fois la même question, nier avoir reçu une information ou encore ne plus se souvenir d’événements importants ou récents.
Utiliser une télécommande, faire fonctionner un appareil ménager ou simplement s’habiller correctement (enfiler les vêtements dans le mauvais ordre) … Des activités autrefois simples deviennent soudain compliquées. Cette perte d’autonomie progressive peut générer frustration et honte chez la personne concernée, qui tente souvent de dissimuler ses difficultés.
Au-delà du simple « je l’ai sur le bout de la langue », la personne peut éprouver des difficultés croissantes à s’exprimer : chercher constamment ses mots, utiliser des termes inappropriés (« le truc pour boire » au lieu de « verre »), avoir du mal à suivre ou à participer à une conversation. A mesure, ces troubles du langage peuvent conduire à un repli sur soi pour éviter l’embarras…
La planification et l’organisation de tâches, même simples, deviennent problématiques. La personne peut commencer une activité et l’abandonner sans la terminer, incapable de se rappeler ce qu’elle était en train de faire. Préparer un repas, suivre une recette ou gérer un budget peuvent devenir des défis insurmontables.
La personne peut ne plus se soucier de son apparence, ne plus prendre de douches ou sortir en pyjama. Elle peut aussi agir de manière inhabituelle, par exemple en donnant une somme importante à un inconnu dans la rue.
La personne peut ne plus reconnaître des objets courants ou les confondre (utiliser du dentifrice comme crème pour le visage), voire ne plus identifier des visages familiers.
Se perdre dans des lieux autrefois familiers, confondre les moments de la journée (préparer le petit-déjeuner en pleine nuit), ou perdre la notion du temps qui passe sont des signes caractéristiques. La personne peut également ne plus savoir quel jour ou quelle année on est.
Une apathie marquée ou, à l’inverse, une agitation inhabituelle peut apparaître. La personne abandonne parfois des activités qu’elle appréciait pourtant particulièrement. Des hallucinations ou des idées délirantes peuvent également survenir à des stades plus avancés.
Des modifications importantes du caractère sont fréquentes : une personne habituellement calme peut devenir irritable ou agressive, tandis qu’une autre, sociable, peut se replier sur elle-même. Des sautes d’humeur inexpliquées, une anxiété excessive ou une méfiance inhabituelle (croire qu’on lui vole ses affaires) peuvent également se manifester.
Gérer de l’argent, faire des calculs simples ou comprendre un plan de transports devient problématique. La personne peut avoir du mal à reconnaître les chiffres ou à rendre la monnaie correctement.
Face à plusieurs de ces signes persistant dans le temps, consulter un médecin devient essentiel. Idéalement, un neurologue ou un gériatre pourra réaliser une évaluation complète et poser un diagnostic.
A noter : Il est important de rappeler que certains de ces symptômes peuvent aussi être causés par d’autres problèmes de santé, parfois réversibles : dépression, effets secondaires de médicaments, carences nutritionnelles… D’où l’importance de consulter un professionnel de santé.
Source : www.fondation-alzheimer.org
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet